L'organisation abolitionniste IRA réagit à la décision du gouvernement de faire lire dans toutes les mosquées de Mauritanie un prêche unifié dont l'objet est la dénonciation des "séquelles" de l'esclavage et la dissociation de ces pratiques de toute filiation islamique.
L'organisation antiesclavagiste, qui considère que ce prêche est « l’un des fruits de ses combats pacifiques et sacrifices réitérés », dénonce aussi, dans cette déclaration, le prêche particulièrement haineux à son égard, de l'Imam de la Grande Mosquée de Nouakchott qu, au lieu de s'en tenir au prêche unifié, s'est attaqué aux membres d'IRA les qualifiants de tous les maux"...
Devant ce qu'elle appelle « détournement des tribunes publiques que sont les Mosquées et devant la haine qui suinte du prêche de l’Imam de la Capitale, IRA rappelle que nombre de ses militants croupissent en prison, depuis plusieurs semaines, pour avoir dénoncé les propos esclavagistes et haineux de cet Imam. Aujoud’hui, Ould Habibourahmane récidive ». Les partisans de Biram
réaffirment « que seul un toilettage en profondeur des interprétations et exégèses esclavagistes des textes sacrés est à même de contribuer à éradiquer l’esclavage en Mauritanie ; l’incinération symbolique des manuels de jurisprudence esclavagiste, organisée par IRA il y a quelques temps, s’inscrivait dans cette démarche ».
Enfin, IRA appelle « l’ensemble des Imams et Uléma de Mauritanie à adopter avec sincérité le prêche unifié de la prière du vendredi et à l’enrichir par des Fatwa sans équivoque dissociant clairement les pratiques esclavagistes de toute filiation avec notre sainte religion ».
Dans son classement annuel qui sert de baromètre à la liberté de presse dans le Monde et publié chaque année le 3 Mai, à la veille de la Journée mondiale de la Presse, Reporters Sans Frontières (RSF) a rétrogradé la Mauritanie de la 33ème place qu’elle occupait l’an dernier à la 50ème. Pourquoi, à votre avis ?