Les locaux de l’Union Nationale du Patronat de Mauritanie (UNPM) ont abrité ce samedi 20 mars, les activités marquant la célébration de la journée internationale de la langue française organisée par l’Association Mauritanienne pour la Francophonie (AMF).
Les activités inscrites au programme de la journée se sont déroulées en présence du Ministre de la Culture et de l’Artisanat, chargé des relations avec le parlement, Lemrabott ould Benahi, de l’ambassadeur de France en Mauritanie, Robert Moulié et de nombreux invités.
Les organisateurs ont saisi l’opportunité de la cérémonie pour rendre un vibrant hommage aux disparus, à l’image de Mme Aissata Kane, Said Hammodi, Abdou Hachem….
Dans un discours prononcé pour la circonstance, le président de l’Association Mauritanienne pour la Francophonie (AMF), Ahmed Hamza, a clairement mis en évidence les enjeux de l’usage du français dans le pays, signalant que les membres du bureau de l’organisation « sont animés par le seul dessein de défendre et de valoriser la diversité culturelle et linguistique, et offrir un cadre d’expression aux francophones mauritaniens et résidents en Mauritanie.
Depuis sa création, l’AMF s’est attelée contre vents et marées, à célébrer la journée internationale de la langue de la francophonie, bravant bien des obstacles, essuyant des critiques, des incompréhensions et même parfois des attaques hostiles ».
Une option justifiée par un constat: « le Français est la première langue étrangère de notre pays, la deuxième langue de notre système éducatif et la principale langue d’ouverture sur notre sous-région ouest-africaine. En cela, il constitue non pas un concurrent ou un adversaire de l’arabe, mais bien un partenaire et un appui pour la langue du coran, langue officielle du pays, et pour les autres langues nationales ».
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».