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L’accès aux documents d’état-civil reste un véritable calvaire pour les populations du département de Kaédi, malgré l’espoir suscité après la création de la commission présidée par Thiam Diombar, et la promesse ferme du président Mohamed Cheikh El Ghazouani, à l’occasion d’une visite effectuée dans la région le 16 novembre 2020. Un engagement présidentiel pour une solution immédiate, qui fait désormais place à une déception illustrée par les chiffres.
Voici un exemple portant sur une commune rurale dont le profil esttrès p roche de toutes les autres : avec 3000 individus non enrôlés sur une population d’un peu plus de 11.000 personnes en 2017.
Suite à l’arrivée de la commission dirigée par Thiam Diombar, 340 demandes constituées avec des dossiers complets ont été présentées. Celle-ci a finalement validé 278 cas (disposant de toutes les pièces, avec notamment des jugements devant faire l’objet d’une traduction immédiate sur les registres d’état- civil). Curieusement, plusieurs mois après l’achèvement de cette étape, aucun acte d’état-civil n’a été délivré par les services décentralisés de l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés (ANRPTS), sauf pour ceux qui arrivent à passer par les chemins et arrangements habituels.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?