Nouveau meurtre à Nouakchott-Nord
Après celui perpétré en plein jour, le mois dernier à Dar Naïm, voilà un nouveau meurtre en cette même zone, en de mêmes dramatiques circonstances ! Vendredi 5 Février, vers 13 h au quartier « Charee Tiw » de Bouhdida, des passants le long d’un goudron secondaire voient deux jeunes se disputer au loin, sous les yeux de trois autres qui les observent. Soudain, l'un des protagonistes sort un couteau, en poignarde l'autre à plusieurs reprises et prend ses jambes à son cou, suivis des trois spectateurs. Lesdits passants s’approchent du blessé qui s'est écroulé dans une mare de sang. On cherche un véhicule pour l'évacuer mais en vain : tout le monde est déjà à la prière. Le pauvre se vide de sang et le voilà mort en moins d'une demi-heure. La police vient cerner les lieux et évacuer la foule de badauds avant l'arrivée, à 15h, du substitut du procureur. Après le constat d’usage, on dégage la dépouille et la police commence ses investigations. Deux agents de la P.J. ne tardent pas à identifier le défunt : Ahmed ould Mohamed Saïd, né en 2001 et déjà fiché par la police. Un indice qui la mène directement sur la piste de quatre suspects. Les voilà embarqués, une heure plus tard, au commissariat. L’un deux, El Hadramy Malek, finit par avouer le meurtre. Ses complices qui l'attendaient : Ramdane Saadna, Malek El Bou et Chighaly Abdou ; sont, tout comme lui, des délinquants récidivistes. Ils venaient de délester, avec le défunt, une famille de ses téléphones portables et s’étaient disputés lors du partage du butin. Rappelons que le meurtrier de la femme assassinée la semaine dernière à Sebkha court toujours. La police soupçonne le voisin malien de la victime : il s’était querellé avec elle et a disparu subitement après le meurtre.
Braquage de Maurigaz: deux éléments de la bande appréhendés
La semaine dernière, des malfaiteurs s'infiltraient dans les locaux de l'usine Maurigaz à la plage. Après avoir ligoté les gardiens et saisi leurs téléphones, ils forçaient un coffre-fort bien déterminé, s’emparaient des quelques millions d'anciennes ouguiyas qu’il contenait et s'enfuyaient. Les enquêteurs du commissariat de police Tevragh Zeïna1 ont arrêté deux suspects qui ont reconnu leur participation au braquage. C’est un ancien employé de la société, ont-ils expliqué, qui les avait renseignés sur ledit coffre-fort, en leur conseillant de passer par un certain magasin où se trouvaient des barres de fer aptes à forcer le coffre. Ils avaient quitté Nouadhibou au début de la nuit pour opérer avant l'aube. La police a remis les deux suspects aux soins de la brigade maritime de la gendarmerie. Le reste de la bande est à ce jour introuvable.
1269 cas de violence envers les femmes et les enfants en 2020
Les organisations non gouvernementales qui s'occupent des affaires sociales ne chôment pas. Après la publication des rapports de plusieurs d'entre elles sur les viols au cours de l'année passée, voilà l'Association mauritanienne de la santé de la Mère et de l'Enfant qui vient de présenter le sien. Il fait état de 1269 cas de violence contre les femmes et les enfants au cours de l'année 2020. 351 ont été suivi de viols : 14perpétréssur des enfants de moins cinq ans ; 62entre onze et seize ans ; 129 entre seize et dix-huit ans ; 146 au-delà. On compte 21garçons en ce triste lot.
Sur sa page électronique, l’association déplore que ses violences soient trop souvent taboues dans la société mauritanienne et insiste sur la nécessité de changer les mentalités, afin d’exiger, de tous, le respect de la spécificité de la femme et de l’enfant et d’en préserver partout les droits.
Mosy