Dans un communiqué rendu public ce dimanche 7 février 2021, le Manifeste pour les droits politiques, économiques et sociaux des Haratines, créé en 2013, condamne avec force «les violences perpétrées par les forces de l’ordre contre les femmes du village de Tivirit » situé à 25 km de Nouakchott.

Face à des femmes qui réclament, à cor et à cri, la fermeture du dépôt des ordures de la capitale sis à côté de leur village, avec des conséquences sur leur environnement sanitaire, les forces de l’ordre de la gendarmerie n’ont pas trouvé mieux que de les bousculer et de les bastonner. Les images horribles ont circulé sur les réseaux sociaux. « Un comportement inadmissible » pour le Manifeste qui compatit, à travers son communiqué avec les victimes.

Pour le manifeste, les femmes, qui tenaient une manifestation pacifique pour réclamer le droit de vivre dans un environnement sain, ne devraient en aucun cas subir ce genre de violences de la part des forces de l’ordre, lesquelles devraient tout simplement les encadrer pour éviter tout débordement.

Devant cette situation sans précédent, le Manifeste ‘’appelle les autorités à fermer définitivement la décharge, réclame des sanctions exemplaires contre les auteurs des exactions, exige des réparations pour les victimes de la répression et lance un appel vibrant aux organisations de défense des droits de l’homme pour qu’elles dénoncent, avec vigueur, les actes ignobles commis contre les femmes.’’

Il faut rappeler que face à la persistance des manifestations, le ministre de l’intérieur avait promis de trouver une solution définitive au problème, ce qui est loin d’être le cas.