Le wali de Nouadhibou a adressé une correspondance au ministre des pêches et de l'économie maritime en date du 18 janvier pour l'alerter sur la diminution de la quantité de pêche d'une certaine catégorie de poisson, notamment le poulpe. Selon la lettre du wali, la quantité de poulpe pêchée en décembre 2020 n'a été que de 654 tonnes alors qu'elle était de 4384 tonnes en décembre 2019. Selon les spécialistes du secteur, cette diminution est imputée à plusieurs raisons dont :
-Le pillage de la ressource par les Chinois et les Turcs
- la permission de la pêche de surface au cours de l'arrêt et le manque de rigueur dans la surveillance
- le changement climatique
- la permission de la pêche du Symbiom qui est une espèce sur laquelle s'alimente le poulpe.
Pour remédier à ce phénomène qui a déjà eu lieu en 1978 et en 1998 il faudra :
- Arrêter la pêche de cette espèce de poisson dans la zone de Nouadhibou pendant 3 ou 4 mois
- Augmenter la surveillance sur les équipages chinois et turcs
- Arrêter toutes sortes de pêche au cours de l'arrêt biologique
- Approfondir les recherches sur le phénomène par les services spécialisés
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».