Le président Mohamed Cheikh El Ghazouani est rentré à Nouakchott dimanche après-midi, après une visite à Paris et Bruxelles. La toile diplomatique de ce voyage était constituée par la participation au « On Planet Summit de Paris » qui s’est déroulé le 11 janvier, les questions liées à la sécurité sous-régionale, la Mauritanie assurant la présidence en exercice du G5 Sahel (organisation dont sont également membres le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad) et la coopération avec l’OTAN.
Mais plus que l’aspect diplomatie sécuritaire, c’est surtout la rencontre avec certaines organisations de la diaspora (malheureusement pas toutes) qui aura retenu l’attention des mauritaniens.
Ayant le privilège d’une audience, les associations des ressortissants du Guidimakha ont ainsi pu exposer leurs doléances. Celles-ci portent sur « une Citoyenneté pleine et entière, qui
commence par l’accès à l’état-civil, un droit fondamental ».
Une évolution positive qui doit se traduire « par le règlement du cas des personnes n’ayant pas été recensées en 1998, l’automatisation de l’acquisition de la double nationalité, pour la commodité des déplacements et une meilleure intégration à la Mauritanie des enfants nés à l’étranger de parents mauritaniens».
La réouverture du consulat de Paris et «la création à Nouakchott d’un guichet unique où seront intégrés tous les services de la diaspora, en vue de faciliter les démarches administratives.
Ouverture d’une ligne aérienne Nouakchott/Paris et Paris/Selibaby par la compagnie aérienne Mauritania Airlines International (MAI), renégociation de la convention entre la Caisse Nationale de Sécurité Sociale et la France pour un système de réversion simple et transparent des allocations familiales dues aux immigrés».
Les associations des victimes du passif humanitaire et l’opposition n’ont pas été conviées à ce rendez vous, qui le goût amère d’une Mauritanie à 2 vitesses.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».