De retour d’une visite effectuée, le 4 décembre aux prisonniers d’IRA dont le président Biram Dah Ould Abeid,détenus à Rosso depuis quelques semaines, Samory Ould Beye, président du Mouvement El Hor, membre de la délégation de dix personnalités du Manifeste des Haratine, du Mouvement El Hor et du parti EL Moustaqble, rapporte au Calame le message des détenus à l’opinion mauritanienne et internationale.
D’abord que les conditions de détention ne respectent pas les normes et les droits des détenus. En effet, rapporte Ould Beye, le président Biram et ses amis « se plaignent d’être détenus avec les prisonniers de droit commun alors qu’eux sont des prisonniers d’opinion. » Il s’en suit que le président Biram et son vice-président sont enfermés la nuit dans des cellules isolées, tandis que leurs autres confrères d’infortune sont entassés par 8 personnes dans une cellule, que tous partagent une seule cour durant la journée.
Ensuite, Biram et ses amis «s’étonnent de voir leurs chef d’accusation changer régulièrement » depuis qu’ils sont aux arrêts. «Est-ce une astuce pour nous enfoncer davantage », se demandent les détenus de Rosso, indique Ould Beye. Et face à cette situation, Biram réclame « un procès rapide leur permettant de faire valoir leur droit à la défense », indique le président du Mouvement El Hor. « Tous ceux qui nous soutiennent (opinion nationale et internationale) doivent œuvrer dans ce sens pour que ce procès se tienne dans le plus bref délai », a souhaité le président Biram, conclut Ould Beye.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».