Maître Sidi Mohamed Ould Maham, président de l’Union Pour la République (UPR), principal parti de la majorité, a mis en avant « le rôle d’avant garde de la jeunesse dans l’ancrage de l’unité nationale » vendredi soir au cours d’un débat consacré au sujet.
Livrant sa conception et sa philosophie de l’unité nationale, le leader de l’UPR a expliqué qu’il s’agit " de la volonté de vivre ensemble inspirée par les diversités enrichissantes au niveau linguistique et ethnique." "Le peuple mauritanien est soudé par la religion islamique et divers autres facteurs comme l’histoire, la géographie et le sang", dira-t-il.
Tout saluant l’action des jeunes de son parti, le président de l’UPR les a invités « à contribuer de manière décisive à l’élimination du racisme, de l’esclavage et de la pauvreté pour être en parfaite harmonie avec le programme du président Mohamed Ould Abdel Aziz ».
Au cours de ce débat, d’autres intervenants ont abordé les concepts « d’unité et d’identité nationale ».
Ce débat est organisé dans un contexte politique national marqué par une multiplication des revendications identitaires de la part de la composante maure noire dont les membres ont subi historiquement l’esclavage. Une pratique que des ONG dénoncent encore aujourd’hui.
Début novembre, des militants antiesclavagistes ont été arrêtés suite à l’organisation d’une caravane « sur l’esclavage foncier ».
Quant aux mouvements activistes négro-africains, ils dénoncent « une exclusion progressive » des centres de décision, du milieu des affaires, de certains corps « sensibles » de l’Etat et « l’impunité couvrant » les présumés auteurs d’un passif humanitaire qui a fait plusieurs centaines de morts dans les rangs des militaires originaires de la vallée du fleuve Sénégal.
Face à cette situation, des sources concordantes font état de l’organisation prochaine par le gouvernement « d’un forum sur l’unité nationale ».
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».