En ce matin du 15 Décembre 2020, ma fille entre précipitamment dans ma chambre pour m’informer que la photo de Monsieur Ba Houdou est publiée dans des groupes WhatsApp pour annoncer son décès. Je ne sais comment j’ai achevé ma prière du matin. Entre l’accélération des battements cardiaques et le déclenchement de larmes, je ne pouvais plus maitriser mon corps.

C’était si terrifiant que j’en voulais presque à ma fille d’avoir dévoilé cette information. C’était également  si terrifiant que j’avais peur d’appeler pour confirmer l’information ou l’infirmer. Mais comme après toute secousse la stabilité emboite le pas, je me suis résolu à admettre le destin comme je l’avais admis pour d’autres cas et en d’autres circonstances.

 

Hommages et témoignages

 Feu Ba Houdou se distingue des hommes de sa génération par sa capacité à mettre à l’aise tout le monde, à décrisper les tensions en usant de l’intelligence et de l’humour. Malgré la douleur visible sur nos visages devant la morgue de l’hôpital national, les langues se sont déliées pour exprimer justement ce que je viens d’exprimer.

Calme, attentif, précautionneux, combatif, ferme, audacieux, prudent, persévérant, feu Ba Houdou a eu toutes les armes pour affronter et gagner les combats de la vie.

L’homme ne passe guère inaperçu dans les milieux administratif et politique tant en Mauritanie qu’à l’étranger. Dans ce registre de témoignages, Monsieur Oumar Lamine Diallo, dans son article publié le 16 courant sur Cridem, a livré toute la vérité sur les qualités du défunt. Du coup, son article a réduit la dimension du mien, pour éviter toute répétition.

Mes condoléances très sincères  à sa famille élargie, à ses veuves et héritiers. Attachons-nous à l’associer désormais à nos prières, pour le repos de son âme.

 

Oumar Tafsir Bocoum