La Mauritanie tente de redorer son blason auprès des institutions de veille. C’est dans ce sens que le gouvernement a invité une délégation de Transparency International. Conduite par son président Professeur Dr. Peter Eigen et comprenant Manuel Pizino, secrétaire général et Akere T. Muna, cette délégation a été reçue par les autorités et a tenu des réunions discussions avec plusieurs structures étatiques et des organisations de la société civile
Du chemin reste à parcourir d’autant qu’il va falloir à la future coalition nationale la constitution d’abord d’un groupe de contact, puis d’une section en formation et enfin d’une section d’accréditation. Lors d’une réunion tenue lundi soir au siège de la coalition mauritanienne de lutte contre la corruption, il a été convenu de formaliser le processus d’affiliation. Le travail devra être entrepris.
Invité par Sidi Ould Tah, le ministre des Affaires Economiques et du Développement, lors d’une réunion tenue dans la capitale jordanienne, Transparency International n’avait pas favorablement répondu à cette invite. Il a fallu une relance de Ahmedou Ould Abdalla cofondateur de cet organisme, de l’adhésion à l’ITIE pour que les dirigeants acceptent de se rendre en Mauritanie. Entretemps, le gouvernement mauritanien avait inscrit dans son agenda, le plan d’action contre le corruption. Le séjour de la délégation de Transparency intervient en prélude à la conférence contre la corruption « bonne gouvernance pour un développement durable ». Elle aura à tâter le terrain et évaluera le travail préparatoire et jugera l’opportunité d’y prendre part.
Le dernier classement élaboré par l’ONG de lutte contre la corruption, Transparency International, est sans appel. Épinglée, la Mauritanie était classée à la 119e position mondiale (123e en 2012) sur un total de 177 pays, selon l'indice de corruption 2013 de Transparency International , une position peu réjouissante.