La salle Tichitt de l’Assemblée nationale a abrité le mardi 10 novembre, une cérémonie de démarrage officiel des activités du groupe parlementaire pour « l’Education, l’Unité nationale et la Cohésion Sociale ».
Présidée par le vice- président de l’Assemblée nationale, Hamady Meimou, la cérémonie a été rehaussée par la présence du ministre de l’éducation nationale, de la formation technique et de la Réforme, du délégué de Taazur, des députés membres du groupe et certains de leurs collègues.
Dans un mot prononcé à cette occasion, le président dudit groupe, Abderrahmane Hamath N’Gaidé, après avoir remercié tous ceux qui ont honoré de leur présence à la cérémonie, a expliqué les raisons qui ont poussé les députés à créer ce groupe.
« J’ose affirmer, sans risque de me tromper que les membres de ce groupe n’ont pour vocation, en tant que parents d’élèves et en tant que parlementaires que de contribuer et de participer activement à la construction d’une école Républicaine, capable de produire le citoyen modèle, compétent et compétitif, débarrassé de tout sentiment d’appartenance à une ethnie, à une tribu ou à une région », a déclaré M. NGaidé avant d’embrayer : « nous nous sommes donnés le devoir de promouvoir la solidarité et de susciter la convergence de nos valeurs communes sur les principes de notre Sainte religion, l’Islam. »
Revenant sur les différentes réformes du système éducatif que le pays a connues depuis l’indépendance, il renseigne que celle de 1999 a consacré le retour du bilinguisme en mettant fin au système de filières arabe et français qui avaient divisé tant les fils de notre pays.
C’est pourquoi il dit fonder un grand espoir sur l’engagement du président de la République Mohamed Cheikh El Ghazwani pour la mise en place d’une école républicaine : « nous devons développer ce secteur dans le cadre d’une école républicaine en tant qu’institution apte à préserver notre cohésion nationale, à donner l’ensemble des fils du peuple l’occasion de se scolariser sans discrimination, avec justice et équité. »
Dans ce cadre souhaite Abderrahmane N’Gaidé, la nouvelle réforme que le département de l’éducation a engagée, devra tendre à répondre à un impératif d’unité nationale, à mettre fin à des tensions préjudiciables au pays, à instaurer la paix civile, à faciliter des échanges de transfert des savoirs-faires et à la réconciliation des différentes composantes mauritaniens entre elles en envoyant leurs enfants à la même école, dans la même classe, devant le même maître.
S’adressant au délégué général à la Solidarité Nationale et à la lutte contre l’exclusion (TAAZUR), le président du groupe parlementaire a indiqué que les députés ont engagé, depuis le début de la législation, des discussions sur les questions fondamentales d’éradication définitive des pratiques de l’esclavage et de ses séquelles, du règlement définitif du passif humanitaire liés aux vicissitudes du passée. Dans ce cadre, il a rappelé l’engagement du président de la République lors de son discours du 1er mars 2018 à gagner la confiance, à susciter les attentes chez les franges marginalisées grâce à travers des actions concrètes qui permettront à chaque citoyen de se sentir chez lui, dans un climat de liberté, de justice, et le sentiment de vivre dans la dignité, en toute quiétude et à restaurer l’unité nationale et l’Etat de droit. Le président N’Gaidé a enfin lancé un appel à tous les leaders politiques, aux responsables de la société civile et à tous les citoyens à s’asseoir autour d’une table pour discuter de manière franche en vue de restaurer l’Unité Nationale et de renforcer la cohésion sociale du peuple mauritanien.
Auparavant, le vice-président de l’Assemblée Nationale, le ministre de l’éducation et le délégué de Taazur se sont engagés à coopérer avec le groupe parlementaire afin de lui permettre de réussir sa mission complémentaire à celle des pouvoirs publiques, à savoir : contribuer à la création d’une école Républicaine, base d’une l’Unité Nationale et de la Cohésion sociale consolidées, l’éradication de toutes les formes d’injustices.
Le groupe parlementaire pour l’éducation, l’Unité nationale et la Cohésion sociale se compose de 16 membres issus de différents partis politiques de la majorité et de l’opposition.