La coalition mauritanienne Publiez Ce Vous Payez a organisé mercredi une journée de partage d’informations sur « l’impact de l’exploitation pétrolière et gazière sur l’environnement et les communautés en Mauritanie »
Cette manifestation visait les organisations de la société civile et les médias.
Dans son exposé, Baliou Coulibaly, responsable de la coalition a abordé l’importance des éléments tels l’Etude Environnementale Stratégique (EES) et l’Etude d’Impact Environnemental (EIE).
Outil gouvernemental de prise de décision stratégique à long terme, pouvant avoir une dimension transnationale, « l’Etude Environnementale Stratégique (EES) est un processus pour s’assurer que les Plans, Politiques et Programmes (PPP) prennent en considération les effets et fournissent au public des possibilités de participation, ainsi qu’une meilleure prise en compte de tous les aspects et le lien entre les différentes activités ».
Il inclut les effets environnementaux, économiques et sociaux des projets d’exploitation pétrolière, gazière et minière sur l’environnement, l’économie et les hommes.
Il s’agit d’un instrument d’aide à un développement durable.
Quant à l’Etude d’Impact Environnemental (EIE), elle permet «l’évaluation des impacts potentiels d’un projet, les conséquences sur l’environnement, les ressources naturelles et les communautés avant toute décision relative à une autorisation d’opérer en faveur d’une compagnie pétrolière ou minière ».
Les impacts des projets se présentent sous plusieurs formes : émissions à échappement, fuite de carburant, contribution au réchauffement, contamination des sols et des eaux, usage de produits dangereux de nature à détruire la flore et les richesses halieutiques….
Dans le cas mauritanien, il serait aujourd’hui intéressant de procéder à une évaluation de l’impact de l’exploitation pétrolière sur la communauté de pêcheurs « Imraguen» qui peuple la réserve naturelle du Banc d’Arguin (située sur la côte entre Nouakchott et Nouadhibou), a estimé M. Coulibaly.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».