Les professeurs de l’Université des Sciences Islamiques à Aioun ont adressé à travers le Syndicat National des Professeurs de l’Enseignement Supérieur une mise en garde au président de l’Université, Dr Mohamed Ould Amar qui s’accapare, selon le communiqué, tous les pouvoirs et érige, non sans conséquences, un système de gestion unilatérale dont il est le seul maitre à bord.
Le communiqué dénonce aussi le refus du président de satisfaire les doléances légitimes formulées par les profs et de retarder consciemment la tenue des conseils scientifiques et du conseil d’administration qui ne s’est jamais réuni depuis une année.
"Compte tenu de tout ce là nous déclarons :
1) Notre refus de la politique de marginalisation érigée par le président de l’université
2) Notre appel pour l’achèvement de l’organigramme de l’Université
3) Dénonçons les suspensions des salaires des professeurs sur des absences justifiées alors que le président lui-même n’est jamais resté une semaine dans son lieu de travail depuis quatre ans.
4) S’engageons à défendre les droits des profs conformément aux lois et règlements en vigueur si nos doléances ne sont pas satisfaites", écrit le communiqué.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».