La police chargée des crimes économiques et financiers a convoqué le lundi 2 novembre le fils de l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz dans le cadre de l'enquête préliminaire dont elle a été investie par le parquet général ayant en charge la gestion des contenus du rapport de la commission d'enquête parlementaire. Selon des sources citées par Saharamedias, la police a procédé à la convocation de Bedr Mohamed Ould Abdel Aziz vingt-quatre heures après son arrivée à Nouakchott en provenance de Turquie et d’Espagne où il est resté plus d'un an en consultation médicale à la suite d'un accident de la circulation. Depuis son exil, Bedr a sorti plusieurs communiqués relatifs à la situation de son père. C'est lui qui après le décès de feu son frère Ahmedou Ould Mohamed Ould Abdel Aziz est devenu le président de la Fondation Rahma qui est depuis plusieurs mois dans le collimateur des enquêteurs de la CPE qui ont inspecté ses magasins et fuité des informations selon lesquelles trois milliards d'anciennes ouguiyas auraient transité par ses comptes. Réagissant à ces investigations, Bedr Ould Abdel Aziz les a qualifiés " de règlements de comptes politiques ". Depuis 2016, cette Fondation s'active à travers certaines actions de bienfaisance à travers le pays. Et, c'est malheureusement en revenant de l'une de ces expéditions que son président fondateur Ahmedou Mohamed Ould Abdel Aziz est mort accidentellement. Il a été remplacé par son frère Bedr Ould Mohamed Abdel Aziz.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?