Le marché mauritanien des fruits et légumes enregistre de graves perturbations entrainant une grande rareté et une hausse vertigineuse des prix ce lundi, a constaté la PANA.
La Mauritanie, rappelle-t-on, est approvisionnée en fruits et légumes, pour l’essentiel à partir du Maroc, grâce à un trafic de gros porteurs qui touche également l’espace de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Les prix des carottes, choux, poivrons et tomates, se vendent 3, 4 et même 5 fois plus chers que la moyenne habituelle. Cette situation est un énorme coup de massue sur le panier de la ménagère dans le contexte d’une année de crise sanitaire, économique et sociale provoquée par la pandémie du coronavirus (COVID-19).
A titre d’illustration, le prix du kilogramme de tomates fraiches est passée de 300 ouguiya à 1500 ouguiyas.
Cette situation est imputable à des perturbations au niveau du point de passage frontalier de Guergarate (55 kilomètres au Nord de la ville de Nouadhibou/500 kilomètres au Nord de Nouakchott), suite à une vive tension entre le Maroc et le Polisario, un mouvement contestant la souveraineté du royaume sur le Sahara depuis 1975.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?