Le maire d’Arafat, ElHacen Ould Mohamed a réitéré, vendredi 23 octobre 2020, ‘’la disponibilité de sa commune à soutenir et accompagner les actions orientées vers les jeunes et les femmes et à leur permettre de jouer les premiers rôles de nature à accéder leur épanouissement’’. Selon lui, des efforts seront déployés par sa municipalité dans le cadre du développement économique local. ElHacen Ould Mohamed procédait au lancement du projet intitulé ‘’Initiative jeunes pour la formation et l’information sur l’inclusion, la cohésion sociale et le développement local’’,dans la salle de réunion de la municipalité d'Arafat,en présence des conseillers municipaux des trois communes cibles. Ce projet s’exécutera dans trois communes de Nouakchott Sud(n (Arafat,ElMina et Riyad). Les objectifs sont entre autres : contribuer à la lutte contre la violence et la haine chez les jeunes et les femmes vulnérables ; assurer la participation active des associations des jeunes et réseaux des religieux dans la consolidation de la paix et dans la prévention de conflits et de la paupérisation des couches vulnérables ; promouvoir le dialogue et la cohésion sociale à travers les débats citoyens; contribuer au développement économique local à travers le transfert de compétences et de qualifications et du soutien aux initiatives économiques locales. Enfin assurer une meilleure implication des autorités communales.
Le projet CORIM-Moumanaa (résilience et cohésion culturelle et sociale en Mauritanie) est réalisé sous la tutelle du ministère des Affaires islamiques et de l’enseignement originel.
Les activités du projet sont, entre autres, la formation de 30 leaders communautaires et élus (conseillers municipaux, jeunes et femmes issus des organisations communautaires de base). Il est prévu de renforcer les capacités de 15 acteurs des médias pour le traitement de l’information liée aux questions relatives à la violence et l’intolérance. La réalisation d’un guide de sensibilisation sur la non-violence et la cohésion sociale ainsi que la formation aux métiers qualifiants de courte durée au profit de 45 jeunes et femmes seront au menu. Enfin, un colloque et des manifestations sportives et culturelles intercommunaux seront organisés. Il y aura la mise en place d’un comité de veille, de suivi pour capitaliser les résultats du projet. Prenant la parole, la présidente de l’Association Mauritanienne pour la promotion de l’Education des Filles (AMPEF), Mme Camara Salimata Sy a estimé que le projet résulte de l’expérience d’acteurs des organisations de la société civile et surtout des citoyens mauritaniens face à la déchéance de notre société’’.
‘’Ce projet va davantage contribuer, assure la président de l’AMPEF, à la mobilisation sociale des jeunes, des femmes, des organiastions communautaires de base (OCB) et d’autres acteurs de la société civile. Il a pour objectif d’informer et de former les jeunes et les femmes sur les risques et les conséquences liées à l’intolérance afin de mettre en place une dynamique locale de lutte contre la violence et l’instabilité sociale’’. L’AMPEF propose la promotion d’une société inclusive, non violente, tolérante, consciente de la nécessité de promouvoir la cohésion sociale et le développement local’’. A travers ce projet, l’AMPEF contribuera à impulser et encourager les échanges mutuels entre les OCB, les élus, les femmes leaders, les leaders religieux et les jeunes issus de toutes les communautés du pays’’.
‘’Le problème de la cohésion sociale et de l’intolérance restent et demeurent, de l’avis de Mme Camara Salimata Sy, les défis les plus importants de notre monde d’aujourd’hui auxquels la Mauritanie est confrontée. C’est pourquoi, il est aujourd’hui plus important que les populations comprennent les enjeux du développement local et saisissent les opportunités qui s’offrent à elles afin que leurs
préoccupations soient mieux prises en compte dans les initiatives et les politiques communales. Mieux, elles doivent s’atteler à contribuer avec efficacité au règlement de ces défis soulevés afin de les trouver une solution adéquate et complète’’.
Mme Camara a appelé les décideurs, les élus, les partenaires techniques et financiers, les acteurs de la société civile, l’ensemble des communautés ainsi que le citoyen lambda, ‘‘à œuvrer pour la réalisation d’une société mauritanienne inclusive, non violente et respectant toutes les valeurs de la dignité humaine’’.
Le projet se concentrera sur la réalisation des résultats suivants :
-L’engagement des jeunes à travers une participation active et constructive dans la sensibilisation est soutenu et outillé. Les jeunes ciblés (hommes et femmes) ont une meilleure compréhension des risques liés à la violence et l’intolérance. Les actions communes engagées par les jeunes ciblés (hommes et femmes) renforcent leur participation et représentation dans le processus de consolidation de la paix et de la cohésion sociale.
Des initiatives locales visant à renforcer la cohésion et l’harmonie sociale, le vivre ensemble et à prévenir voire lutter contre la violence, l’intolérance sont lancées.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?