La CNDH à Boghé, un point focal installé

14 October, 2020 - 23:41

Grande Première depuis la fondation de cette prestigieuse institution : effectuer une tournée dans les régions, former des jeunes dans le domaine des droits humains et rencontrer la société civile locale pour se faire connaître du monde rural et recueillir les doléances des gens. Le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), maître Ahmed Salem ould Bouhobeyni, un avocat de forte personnalité, a visité Boghé le 6 Octobre. Il était accompagné de trois de ses principaux  collaborateurs : Mohamed ould Brahim, secrétaire général de ladite commission, Mohamed ould Ebyaye, cadre, et Hassan ould M’bareck, conseiller, qui a animé deux  conférences. L’une axée sur la convention universelle des droits de l’homme adoptée par les États en 1948 et l’autre sur la composition et le fonctionnement  de la CNDH depuis sa fondation en 2006.

Si les participants  n’ont pas manqué de soulever leurs nombreux problèmes : papiers d’état-civil, discrimination dans les  concours, répartition des projets de développement  entre les régions, etc.,  

ils ont unanimement apprécié la démarche de la CNDH de descendre à la base pour rencontrer les populations et n’ont pas tari d’éloges à l’égard de son président. « Nous n’avons rien pour faire plier le gouvernement »,  a notamment dit celui-ci à l’assistance,  « mais recourons au tact pour amener l’État à respecter les droits humains », répondant à une question posée par un  intervenant dans la salle de l’Hôtel de ville. Et maître Ould Bouhobeyni de faire savoir que cette première sortie à l’intérieur du pays n’est qu’un début qu’il s’emploiera à poursuivre. 

Madame Dia, née Mariata Abdallahi, présidente de l’ONG Fabouya et directrice du lycée de Touldé, a été désignée par acclamation point focal de la CNDH à Boghé sur proposition du maire, Adama Moussa. Le dynamisme  de « Dade Dia », comme la surnomment les Boghéens, sa maîtrise parfaite des langues (pulaar, hassaniya, français…) et sa longue expérience dans la gestion du mouvement associatif local ont convaincu l’assistance. Conformément à la demande de maître Ahmed Salem ould Bouhobeyni, elle devra désormais centraliser toutes les plaintes exprimées par les citoyens avant de les envoyer à la CNDH à Nouakchott. 

Brahim Ely Salem

CP Calame Brakna