L’ONG SOS–Urgence santé environnement a démarré ce matin, au PK7 une campagne de nettoiement du grand cimetière de la capitale situé entre Arafat et Ryad. Les membres de cette organisation rejoints par des jeunes, filles, femmes et garçons, venus des quartiers situés autour de la citadelle du silence, ont nettoyé la partie sud et les alentours de la grande clôture. Les ordures mis dans les sacs ont été évacués dehors d’où les emporteront les camions de la communauté urbaine de Nouakchott.
« Après avoir constaté que le cimetière et ses alentours sont devenus insalubres, nous avons décidé, à SOS –Urgence de mener cette campagne d’assainissement au profit de nos morts », déclare au reporter du Calame ALhousseinou Sy, un des responsables de l’organisation.
Selon la même source, cette opération va s’étaler sur 3 mois et se répètera chaque dernier week-end des mois de décembre et de janvier. Pour cette première sortie, SOS urgence a bénéficié de l’appui de la communauté urbaine de Nouakchott qui a fourmi des gants, des masques, des pelles, des râteaux et des sacs d’emballage, mais aussi du soutien de l’association des Ulémas de Mauritanie.
Il faut signaler qu’aussi bien les conducteurs de véhicules et les piétons ont manifesté leur solidarité en ramassant et en mettant la main à la pâte ou en offrant quelques jetons ou billets dans les gibecières. Certains ont prêté leur service en transportant les ordures dans leurs voitures.
Le cimetière de Nouakchott est non seulement envahi par des ordures (sachets en plastique, des bouteilles de toutes les matières) mais aussi et surtout d’herbes et d’arbres. L’action de SOS urgence ne porte que sur les premiers.
Il faut déplorer cependant l’absence des autorités administratives et communales des Moughataa concernées et celles de la CUN qui auraient pu venir encourager les jeunes dans cette action humanitaire.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».