La police chargée de la répression des crimes économiques et financiers a convoqué l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz ce lundi soir 31 août. Cette nouvelle convocation intervient quelques jours après l'organisation d'une conférence de presse au cours de laquelle Ould Abdel Aziz a fait un véritable déballage en évoquant en vrac plusieurs questions dont les affaires Senoussi et El Yemeni mais sans pour autant se résoudre à répondre à la question que les Mauritaniens attendaient le plus à savoir l'origine de sa très grande fortune. L'ancien président préférant entre autres digressions s'en prendre à la commission d'enquête parlementaire qu'il accuse d'être instrumentalisée pour le diaboliser et servir de lui régler ses comptes. Ould Abdel Aziz a déclaré aussi que non seulement aucune réalisation n'a été enregistrée au cours de cette première année du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani mais que la gabegie continue avec la cooptation du nouveau pouvoir de quelques uns de ses symboles que lui a neutralisés et mis hors d'état de nuire. Pour rappel, l'ancien président a été gardé à vue sept jours à la DGSN au cours de sa première convocation puis quelques heures au cours de sa deuxième convocation avant d'être élargi avec retrait de passeport, interdiction de sortir de Nouakchott et garantie de présentation à la police au besoin. Le nom de l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz a été cité dans les dossiers du rapport de la commission d'enquête parlementaire avec plusieurs très hauts responsables de la décennie de son pouvoir accusés de gabegie.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?