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La Société Arabe des Industries Métallurgiques (SAMIA), a exporté 40.000 tonnes de gypse vers le Nigéria, selon une information fournie par la direction de l’entreprise mardi.
Le navire « TREMOLA » a quitté le Port Autonome de Nouakchott, dit Port de l’Amitié (PANPA) lundi, à destination des ports d’Apapa et de Calabar au Nigéria, avec à son bord une cargaison de 40.000 tonnes de gypse achetées par Lafarge Holicim, leader mondial du ciment. « La réalisation de cette opération, une première dans l’histoire du pays, est un véritable exploit dans le contexte de la pandémie mondiale du coronavirus (COVID-19 », peut-on-lire sur un document annonçant l’événement.
Celle-ci « est la consécration d’un travail de longue haleine, menée par la société, pour la conquête du marché de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) », regroupant 15 pays et fort de 350 millions de consommateurs.
Par ailleurs « en plus du Nigéria, la SAMIA a exporté depuis 2015, malgré ses moyens très limités, 300.000 tonnes de gypse à partir du port de Nouakchott à destination d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, notamment le Sénégal, la Guinée, le Burkina Faso, le Ghana, le Togo, des exportations par voie terrestre à destination du Mali voisin depuis 2012, vers les pays d’Afrique Centrale tels que le Cameroun, la République Démocratique du Congo (RDC) et les Etats d’Amérique Latine (le Panama) ».
Le gypse, rappelle- le document de la SAMIA « est une matière première de faible valeur marchande, mais indispensable à la production du ciment. Il sert également de produit de base pour faire le plâtre et offre des applications dans le domaine de l’agriculture ».
La Mauritanie dispose « d’énormes gisements de gypse, d’une grande quantité, encore largement sous-exploités, et pourrait devenir une grande exportatrice de cette matière première très demandée par l’industrie du ciment.
Le pays a de nombreux avantages comparatifs, notamment la nature des gisements dont les réserves sont estimées à plusieurs centaines de millions de tonnes, l’emplacement relativement proche d’un grand port en eau profonde sur l’océan Atlantique, avec un tirant d’eau important, capable d’accueillir les bateaux de grande contenance, en plus de la proximité avec les marchés d’Afrique de l’Ouest, du Centre, l’Amérique latine et les USA ».
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?