Dans le cadre de son projet intitulé : «Briser le silence, lever les tabous, mieux informer sur les violences basées sur le genre en Afrique de l’Ouest » financé par l’Union Européenne, l’institut Panos Afrique de l’ouest (IPAO) a organisé les 18 et 19 novembre 2014 à Bamako au Mali une rencontre au profit de douze responsables de la société civile venus de la Mauritanie, du Sénégal, du Cameroun et du Mali. L’objectif de la rencontre était de permettre aux défenseurs des victimes de violences basées sur le genre de se doter de mécanismes leur permettant de produire et diffuser leurs propres informations à travers un atelier de formation à la méthodologie de collecte de données. Aussi, la rencontre de Bamako devait-elle aussi permettre aux organisations partenaires de renforcer leurs capacités afin qu’elles puissent produire des documents rigoureux et de qualité, avec un contenu diversifié et des données de première main, sur les violations subies par les victimes. Ces organisations seraient alors davantage en mesure d’alerter l’opinion et les décideurs, de sensibiliser et de renforcer l’investigation journalistique et d’intensifier le travail de plaidoyer et de mobilisation sur les questions des violences liées au genre.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».