J’interpelle l’expérience, la conscience, en un mot la sagesse de notre Président Mohamed ould Ghazouani, tout un legs, normalement, issu de sa généalogie...
Votre devoir
Votre Excellence monsieur le président de la République élu au suffrage universel direct et à notre destinée immédiate, je vous conjure, suite à la lettre ouverte que je vous avais adressée bien avant votre élection, de prendre les décisions opportunes et hautement symboliques que vous imposent la Vérité, vos devoirs en tant que Président et vos obligations spirituellement contractées envers Allah Le Tout et Très Miséricordieux, que vous connaissez et que vous n’êtes pas censé ignorer, à plus d’un titre. Sachez, monsieur le Président, que le temps voyage en ses décalages et que votre perception de celui-ci est erronée devant l’urgence à lever les obstacles qui se dressent aujourd’hui face à l’avenir de notre patrie. Elle souffre des atermoiements du pouvoir et des spéculations ici et là partisanes. Les objectifs de celles-ci ne relèvent que de calculs fallacieux et antinationalistes auxquels s’attachent quelques vulgaires et opportunistes parmi nos compatriotes. Comme à l’accoutumé, ces gens, toujours soucieux de préserver leurs avantages, nous empêchent d’aller de l’avant pour nous occuper du développent socio-économique et culturel de notre pays avant qu’il ne soit trop tard...
Nos conseils
Monsieur le Président, vous bénéficiez d’une immunité juridiquement indubitable par la voie de la démocratie ; du peuple donc et de la Constitution en faveur de laquelle il a voté. Qu’attendez-vous alors pour engager le processus, le préalable pour l’heure, capable de nous sortir de ce faux imbroglio alimenté par les représentants illégitimes d’une oligarchie obstinée à se maintenir au pouvoir, vaille que vaille, en pérennisant l’impunité et l’injustice entretenues et gérées, au plan moral et matériel, par la spoliation de toutes nos richesses ? Depuis plus de cinq décennies !!!
Monsieur le Président, ni la camaraderie ni l’amitié, ni la fraternité, ni les liens familiaux ou sociaux ne se doivent, quand il s’agit, dans le monde d’ici-bas et pour l’Au-delà, de gérer et sauver un peuple meurtri, un pays appauvri – deux façons de présenter la même cruelle réalité – qui a eu confiance en vous et devant lequel vous avez juré, main droite sur le Saint Coran et devant témoins, que vous défendrez ses intérêts suprêmes, sa souveraineté, son intégrité territoriale et, par conséquent, son développement.
Monsieur le Président, démarquez-vous du pesant problème de conscience que vous vous imposez. Il ralentit l’action qui vous incombe et perturbe vos idées, ô combien nécessaires et impérieuses, au titre de je ne sais quelle conception philosophique ou sociologique, alors que les préceptes de l’islam qu’on vous a enseignés et dont le Saint Coran constitue le soubassement, vous commandent les décisions à prendre.
Monsieur le Président, abrégez cette nonchalance, désavouez ces prédateurs, écourtez les voies et ne craignez rien ni personne, si ce n’est d’abord Allah, le Généreux et le Redoutable, et ensuite le peuple à qui vous aurez à rendre compte. Débarrassez-vous de ces eaux marécageuses, de ce mécanisme monstrueux et subjectif monté par vos réels ennemis. Il obstrue le chemin vers la consécration définitive de ce qui sied à votre personne et au peuple que vous représentez.
Votre engagement
L’Exécutif qui vous est confié et le Législatif qui parle aux noms de ceux qui en ont élu les membres doivent, même préoccupés par le Coronavirus et ses conséquences, exproprier une bonne fois pour toutes tous ceux qui ont spolié nos richesses ; annuler tous les faux contrats, conventions et accords qui continueront à gangrener notre économie, s’ils ne sont pas rendus caducs ; débaucher les hauts fonctionnaires corrompus qui se sont enrichis au détriment de notre administration encore moins efficace que celle que nous avions héritée du colon. Et en avant, monsieur le Président, bien accompagné (Eid wahda matssafeg) pour une refonte de l’État et de ses organes cruciaux, après cette décennie désastreuse qu’a connue notre pays, seule responsable de sa présente situation !
Enfin, bannissons tous ensemble, rigoureusement et à jamais, l’impunité ! Sans quoi vous aurez failli, monsieur le Président, à vos responsabilités historiques et dans l’impossibilité de vous racheter. Sauvez la Nation ! Elle compte sur vous, nous le savons. Car nous sommes, nous simples citoyens, plus près et proches d’elle que vous ne l’êtes et sa majorité écrasante vous sera définitivement acquise, si vous vous retrouvez dans la spontanéité. Accolés à celui du père de la Nation, votre nom et celui de votre grande famille seront gravés en lettres d’or dans l’histoire de ce pays d’à peine quatre millions d’habitants. Quoi qu’on dise de faux ou vrai sur vous, le peuple vous octroiera l’immunité à vie et Allah vous pardonnera !
سهديك و يهديك الله
Très haute considération