Ce monstre invisible endeuille l’humanité tout entière. Depuis bientôt trois mois, jour pour jour, des pays, dans les quatre coins du monde, connaissent la visite inopportune de cet étrange étranger, face auquel la Science, le développement économique et l’argent ont prouvé leurs limites.
Dans les familles, l’on ressent une gêne à chaque entrée de l’un des membres qui était dehors, a fortiori, toute autre personne, estimant qu’elle est porteuse potentielle du virus. Ce virus décrit par les scientifiques comme étant mauvais, présent partout, et surtout sans remède. Ce qui a créé une psychose généralisée, surtout, quand les médias et autres moyens de communication, ont véhiculé des informations sans beaucoup d’explications, sauf la dangerosité du virus. Or, il fallait, à chaque fois, atténuer ces informations par les démarches engagées, par la communauté scientifique internationale, décidée coûte que coûte, à lui trouver des remèdes (Vaccins et autres médicaments). Et permettre ainsi à la communauté de garder un espoir que seule la volonté divine peut empêcher. Nous sommes après tout des croyants invétérés, même si nous reconnaissons les progrès scientifiques, qui sont, hélas, mis à rude épreuve. Aujourd’hui, notre pays, après s’être convenablement comporté, les deux derniers mois, par son respect des consignes exigés par les autorités en la matière, vient de connaître, malheureusement, l’apparition impromptue de nouveaux cas, qui viennent perturber le cours normal de notre vie de la fin du mois béni du Ramadan.
A un moment où l’attention, toute l’attention, était concentrée et retenue à tirer le plus grand profit des bienfaits de la lecture du Coran, de la méditation des enseignements de la Sunna du prophète, paix et salut sur lui, en cette dernière dizaine de carême. Nous ne pouvions aucunement éviter que la situation soit ainsi, si tel est écrit par la volonté divine. C’est pourquoi, nous devons garder notre sang froid, maintenant que le virus circule parmi nous, et dans un élan de solidarité, soutenir le gouvernement dans son action sans réserve, en ce moment particulier, comme nous le recommandent et notre religion et notre devoir national. Autant, ce soutien lui est d’une importance capitale, autant nous sentirons une satisfaction, d’avoir participé à un service de portée nationale. L’heure est à l’unité face à ce danger public. L’heure est à la consolidation du front intérieur.
Les grands peuples se distinguent au moment de surmonter les grandes épreuves naturelles.
Dy Ould Hassni