Une fillette âgée d’à peine de 5 ans a été violée à Bassiknpu (Wilaya Hodh El Charghi), elle est morte sur le coup, renseigne la présidente de l’AFCF, Aminetou Mint Moctar. Le violeur est en cavale depuis qu’il a commis son forfait. Il serait activement recherché. Aux dernières nouvelles, l’auteur a été arrêté. Agé de 19 ans, il souffrirait de « troubles mentaux ».
Une autre affaire de viol impliquant un responsable de sécurité défraierait également la chronique du côté de l’arrondissement de Towil, au Hodh El Gharbi. Une domestique aurait été violée par son employeur qui tenterait d’étouffer l’affaire.
Ces deux affaires interviennent au lendemain de l’adoption par le gouvernement mauritanien d’un projet de loi contre les violences faites aux femmes et aux filles. Elle intervient également un mois après le viol suivi de meurtre d’une autre jeune fille, Khadjetou Oumar Sow, dans les environs de Tiguent.
Les violences contre le genre prennent des proportions inquiétantes dans le pays et les Ongs de défense des droits de l’homme se démènent depuis 2012 pour faire adopter une loi afin de protéger les femmes ; elles se heurtent depuis lors à des obscurantistes dont certains sont tapis jusqu’au parlement. L’ancien projet de loi a été deux fois rejeté par les députés. Et aujourd’hui, avant même que le contenu du texte ne soit révélé, quelques voix s’élèvent pour appeler à son rejet par les parlementaires.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?