Signalée depuis quelques semaines au Mali, avec un bilan de 4 victimes, la fièvre hémorragique à virus Ebola sert de file rouge à une rencontre entre autorités administratives frontalières mauritaniennes et maliennes qui débute ce mercredi à Nouakchott. Les autorités maliennes et mauritaniennes vont engager des concertations au niveau ministériel. Reçu ce matin par le président Mohamed Ould Abdel Aziz, le ministre malien de l’intérieur et de la sécurité, le général Sada Samaké a déclaré que les autorités administratives frontalières vont prendre « des mesures sécuritaires pour le renforcement de la coexistence pacifique entre nos pays frères. Les concertations mauritano-maliennes permettront d’aborder tous les problèmes, notamment la prévention contre le virus Ebola, pour faire face ensemble aux dangers de cette maladie », a expliqué le général Samaké. Présent en Afrique de l’Ouest depuis prés d’une année, rappelle-t-on, avec plus de 5000 victimes dans 4 pays (Guinée, Liberia, Sierra Leone et Nigeria) le virus Ebola vient d’atteindre le Mali. Ce pays et la Mauritanie ont plus de 2000 kilomètres de frontières communes.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».