L’Union mauritanienne de tir à la cible (UMTC) a porté plainte contre Mohamed Salem Ely Vall pour «usurpation de titre » auprès du procureur de la République, a annoncé son président Khattri Ould Dié, ce mercredi 6 mai 2020, lors d’une conférence de presse. Les membres de l’UMTC estiment avoir été surpris la veille de voir sur les plateaux des chaînes privées Mohamed Salem Ely Vall, se prévalant de titre de président de l’UMTC entourés de quelques individus se disant membres de l’Union, évoquant la remise d’une contribution au fonds du Covid-19. Pour eux, l’UMTC n’est en définitive qu’une seule union qui est présidée par Khattri Ould Dié et dont le mandat est arrivé à expiration. « Nous sommes dans l’attente d’organisation de nouvelles élections, en attendant le bureau sortant assure l’intérim comme le prévoient les textes », affirme Ould Dié. Il a promis la tenue d’une assemblée générale dès que la situation sanitaire reviendra à la normale, en concertation avec le département de tutelle, le ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme. En attendant, le président de l’UMTC a demandé aux autorités en premier lieu au Chef de l’Etat, au premier ministre et au ministre de l’Intérieur d’agir pour mettre fin à cette situation qui pourrait être porteuse de tensions,
indiquant que les rênes de l’UMTC ne peuvent obtenues que par les voies démocratiques à travers un vote. Pour Khattri Ould Dié : « Ould
Ely Vall, qui a fait usage d’usurpation de titres, ne reconnait pas l’UMTC en tant que structure dirigeante. Il a toujours boudé les activités notamment les compétitions statutaires; par conséquent il ne peut ni être électeur ni même se présenter comme candidat à toute élection ». Il se fonde sur le règlement intérieur et le statut qui stipulent que pour être électeur, il faut impérativement que le club dont vous êtes président ou capitaine ait participé au moins à deux compétitions au cours des deux dernières années.
« J’appelle le respectable ministre de la Culture et son secrétaire général à étudier cette situation et à agir en conséquence. Le droit doit être dit. Personne n’est au-dessus de la loi», a fait savoir Ould Die. Des représentants de clubs ayant été cités comme
contributeurs au fonds Covid-19 ont démenti ces allégations réfutant toute contribution.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?