Répondant à une demande des autorités mauritaniennes, l’Union européenne a décidé de réorienter et anticiper ses programmes pour soutenir les efforts du gouvernement contre la pandémie du COVID 19. D’une valeur totale de quelque 40 millions EUR (environ 1,63 milliard MRU), les programmes concernés appuient le système de santé mauritanien et d’autres mesures visant à limiter les conséquences économiques et sociales de la pandémie.
Premier partenaire de la Mauritanie dans le secteur de la santé indépendamment de la crise mondiale actuelle, l’Union européenne a anticipé la mise à disposition de 32 millions EUR (1,3 milliards MRU) de son programme dans ce domaine (PASS 1 et 2) pour accompagner et appuyer le plan de riposte du Ministère de la Santé, renseigne un communiqué conjoint rendu public, ce 22 avril. « Cela inclut la
transformation de 12 millions EUR (490 millions MRU) en appui budgétaire pour renforcer directement le système de santé. Depuis le début de la pandémie, via la flexibilisation immédiate du programme PASS-1 actuellement en cours, l’Union européenne a déjà financé la formation de 150 professionnels du secteur (médecins, personnels infirmiers), la mise en place d’un centre de référence COVID-19 d’une capacité de 50 places à Nouakchott et la fourniture d'équipements de protection individuelle pour environ 250 structures sanitaires ».
Pour réduire l’impact négatif du coronavirus sur l’économie mauritanienne, l’Union européenne est, fait savoir le document, en train d’anticiper le déboursement de son appui budgétaire de 8 millions EUR (325 millions MRU) avec l’objectif de renforcer les efforts gouvernementaux dans ce sens.
« La Délégation de l’Union européenne ainsi que nos collègues au siège travaillent sans relâche pour adapter et anticiper nos programmes afin de mieux répondre aux besoins de la Mauritanie dans cette période difficile. Je crois que ces efforts démontrent clairement que l’Union européenne est un partenaire dédié et fiable de la Mauritanie. », a déclaré S.E.M. Giacomo Durazzo, Ambassadeur de l’Union européenne en Mauritanie.
Pour sa part, M. Abdel Aziz Ould Dahi, Ministre de l’Economie et de l’Industrie a considéré que « la réactivité de l’Union européenne aux demandes et besoins de la Mauritanie est un signe de partenariat étroit et contribue à l’efficacité des réponses du gouvernement au COVID-19. »
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?