Depuis le début de cette pandémie, le monde entier est en état de guerre, une guerre contre un ennemi inconnu, invisible, tout simplement un fantôme..
Cette guerre sans relâche n'a pas eu de guerriers autres que ceux en blouses blanches: médecins, infirmiers, techniciens et personnels de santé... qui ont sacrifié leurs vies pour en sauver d’autres.
Il est bien connu que dans chaque guerre, il y a des stratégies et des étapes à poursuivre, chaque étape requiert une certaine force pour mettre en œuvre la stratégie, comme par exemples les attaques aériennes, maritimes, et les opérations terrestres..
D’où après la première étape au cours de laquelle les médecins étaient en première ligne de cette guerre, une deuxième est apparue, qui est celle du confinement ou couvre-feu. Cette phase a connu l’apparition du deuxième bataillon qui est celui des forces de l’ordre.
La mission de ces forces n'était pas moins importante que celle des médecins, lorsqu'ils sortaient de leurs casernes, en passant les jours et les nuits dans les rues face au danger de cet ennemi, afin de protéger les citoyens de notre chère patrie.
Néanmoins leurs missions consistent à appliquer strictement les consignes de ce couvre-feu, et la surveillance des frontières nationales.
C’est dans cette enchaînement q’un troisième bataillon est en mobilisation depuis les premiers jours, à savoir les biologistes qui, sur leurs microscopes, accompagnent les efforts de lutte afin d'étudier cet ennemi, pour pouvoir trouver un remède qui sauvera tant de personnes. Et l’importance de ce dernier bataillon peut être vue dans l’histoire d’Alexander Fleming qui a fait des épidémies bactériennes des simples maladies.
Avec la diminution de la dissémination du virus, il est temps que la quatrième étape prenne effet pour que le dernier bataillon descende sur le champs de bataille. Ce bataillon est le bataillon des économistes.
Les conséquences économiques de cette guerre que nous menons aujourd'hui sont les pires depuis la récession de 1929, selon Kristalina Georgieva, directrice générale du fonds monétaire international (FMI). La directrice anticipe au mieux une « reprise partielle » en 2021 à condition que la pandémie s’estompe au second semestre de cette année et que les mesures de confinement puissent être levées pour permettre une réouverture des commerces et une reprise du tourisme.
Au contraire, 2021 pourrait s’avérer « pire» que 2020 si la pandémie devait durer. Sans surprise, ce sont les travailleurs les plus précaires qui souffrent le plus et les pays en voie de développement « sont à hauts risques »
En conséquence, les économistes doivent jouer leurs rôles dans cette guerre en proposant des ‘’remèdes économiques’’, des stratégies pour réduire au maximum les effets socio-économiques de cette crise.
«Il n'y a pas que le virus qui tue», disait Emmanuel Macron dans son discours du 13 avril.
Moulaye Med AHMED CHERIF