Djiby Sow a formellement démenti, ce jeudi 13 novembre, dans un entretien exclusif avec le Calame, les déclarations que lui prêtent depuis hier certains médias. « Je m’inscris en faux contre de tels propos que je n’ai guère prononcés. De tels propos ne relèvent que de la pure imagination de certaines officines qui espèrent non seulement discréditer la caravane entreprise par le collectif de huit organisations contre l'esclavage foncier et la spoliation des terres et mettre à mal les co-organisateurs de cette initiative », a déclaré le président de Kawtal N’gam Yelitaaré, présentement détenu en garde à vue à la compagnie de gendarmerie de Rosso avec Biram Dah Abeïd, Brahim Ould Bilal Ramdhane et Dah Ould Boushab.
Poursuivant, Djiby Sow tranche : «C'est faux, je n’ai pas fait ces déclarations, ni oralement ni par écrit. Ce qui laisse entendre que je n’ai présenté aucune excuse. Je ne regrette pas d’avoir pris part à la caravane et reste solidaire avec les populations de la Vallée, victimes d’esclavage foncier et de spoliation de terres. Par conséquent, j’assume mes responsabilités et continue de partager avec les organisations partenaires les mêmes convictions et désirs de défendre les droits des plus faibles ». Djiby ne déplore aucun manquement : « Nous sommes bien traités et ne manquons de rien », a-t-il conclu.
L’Agence Tawary avait publié une déclaration attribuée à Sow où il « a regretté le manque de compréhension et le comportement de certains qui ont provoqué des heurts entre les militants d'IRA (organisation non reconnue par les autorités) avec les forces de sécurité le mardi 12 et le mercredi 13 courant à Rosso et à Nouakchott. Plus loin, il était écrit que Djiby: « a martelé que son ONG est contre le discours raciste, chauvin et ségrégationniste ». Et le président de Kawtal de continuer : «J’avais signifié à ses amis (...) que la caravane a un cachet pacifique et elle ne doit pas déraper en aucun cas » (…) De là, je ne cache pas mon émotion suite à ces comportements révolus et le manque de civisme de la part de certains qui se disent affilés à nos ONG qui ont conduit à des affrontements et une fois de plus je m’excuse auprès de tous ceux qui ont été touchés parce que je suis le responsable en tant qu’organisateur de la caravane ».
Le président de Kawtal n’gam Yellitaaré a levé toute équivoque en démentant une déclaration fabriquée, selon lui, de toutes pièces afin de jeter l’huile dans le feu.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».