Les faits reprochés à Charles Blé Goudé sont « d’une gravité suffisante» pour relever de la compétence de la justice pénale internationale, selon un arrêt rendu le mercredi 12 novembre par une chambre préliminaire de la CPI, statuant sur une exception d’irrecevabilité soulevée par la défense de l’ancien ministre du président Gbagbo, selon un communiqué de l’institution.
La requête aux fins d’irrecevabilité des avocats de Blé Goudé avait été introduite le 29 septembre dernier au cours d’une audience de confirmation des charges.
Toutefois, la décision du mercredi 12 novembre ne préjuge pas de l’arrêt qui sera rendu sur la question de la confirmation des charges proprement dite, tempère la même source.
Cependant, ce nouvel épisode du feuilleton judiciaire né de la très agitée élection présidentielle ivoirienne de novembre 2010 « ferre » un peu plus Charles Blé Goudé dans le rouleau compresseur dressé par les griffes de la gambienne Fatou Ben Souda, même si l’arrêt du mercredi 12 novembre est encore susceptible de recours, selon l’avis de nombreux observateurs.
Charles Blé Goudé est déferré devant la CPI pour les violences post électorales de décembre 2010/mars 2011, qui ont 3000 morts à Abidjan.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».