Samba Thiam, leader des Forces Progressistes pour le Changement (FPC-une organisation de la mouvance nationaliste noire) dénonce « des manœuvres politiques visant à spolier les associations culturelles Peulh, Soninké et Wolof, d’un terrain destiné à abriter l’Institut des Langues Nationales (ILN) » dans une déclaration publiée au cours des derniers jours.
Citant un ex directeur de l’institution «qui s’est rendu sur place », M. Thiam signale des indices « prouvant que le terrain est entrain d’être affecté en partie à un ministère, en vue d’abriter le futur siège de la représentation de l’Union Africaine (UA) à Nouakchott ».
Donnant son avis par rapport à cette perspective, Samba Thiam poursuit: «que faut-il en penser, sinon que les tenants du système n’ont pas renoncé à leur objectif ».
Cela dans un contexte politique marqué «par des revendications émanant des forces patriotiques de tous bords, réclamant le retour des langues nationales dans le système éducatif, on se dépêche pour noyer la revendication en douce, en prenant une nouvelle mesure chauvine».
Le leader des Forces Progressistes pour le Changement regrette le fait que même en ces temps de grave pandémie du coronavirus (COVID-19), qui requièrent l’union sacrée autour de l’essentiel, « les tenants du système ne renoncent pas à leur projet chauvin et machiavélique ».
Considérant que « l’unité nationale doit avoir pour socle le respect de la diversité, la reconnaissance de l’autre dans son identité et son altérité », Samba appelle «à la mobilisation et à la vigilance » pour faire échec au projet dénoncé.