L’AMPEF lance la réflexion sur l’état d’avancement des droits des femmes en Mauritanie

14 March, 2020 - 13:17

L’Association Mauritanienne pour la Promotion de l’Éducation de la Fille (AMPEF) a choisi la célébration du 8 mars pour le lancement de ses activités avec l’organisation d’un atelier, jeudi, à Nouakchott. « L’objectif global de cette journée est de (mener) à une réflexion sur l’état d’avancement des droits des femmes en Mauritanie en vue d’une part de contribuer à la promotion des droits politique, économique, social et culturel des femmes et des filles et d’autre part de renforcer à la fois la dynamique féminine de lutte pour les droits des femmes et des filles, mais aussi d’impulser une dynamique masculine plus sensible à la défense des droits des femmes et de filles », explique le directeur pays d’OXFAM –Mauritanie Dedeou Yahya.
Cette rencontre d’échange et de dialogue intergénérationnel sur l’évolution des droits des femmes dans le contexte mauritanien va contribuer, espère Mme Camara née Salimata Sy, à écrire une nouvelle page de l’histoire de la femme dans sa quête de plus de droits, de justice et trouver des chemins idoines pour une relève assurée ».
Une relève qui a du mal à prendre forme en Mauritanie. D’autant que les dirigeantes d’association s’accrochent à leurs postes, d’où cette crise générationnelle notée par le professeur Sow Abdoulaye sociologue- anthropologue. Catégorique, le professeur Sow affirme que la « question des droits des femmes marque une pause en Mauritanie. Les activistes femmes se cherchent». Sur la lancée, il n’y a pas eu selon lui de passage de relais au sein des organisations pionnières. Tandis que la nouvelle génération se presse à occuper tôt le terrain sans toutefois disposer des compétences requises. Pour gagner en respectabilité, en visibilité, il recommande un renouvellement des élites à travers un partage de connaissances, un renforcement de capacités qui pourront, à ses yeux, faire émerger un leadership
féminin.
Pour l’imam Abdellahi Sarr, « le conflit intergénérationnel résulte d’un manque d’écoute et de compréhension ». Pour résoudre le différend, « les vieux doivent avoir de la miséricorde pour les jeunes. Ces derniers doivent avoir du respect pour les vieux », conseille-t-il.
Le directeur Pays d’OXFAM-Mauritanie invitera «  tous les acteurs à contribuer à la défense et à la promotion des droits des femmes et des filles pour qu’ensemble nous bâtissions un monde plus juste dans lequel les hommes, les femmes, les filles, les jeunes jouissent et exercent leurs droits ».
Dedeou Yahya remercie  enfin la Présidente et les membres de l’Association Mauritanienne pour la Promotion et l’Éducation de la Fille en Mauritanie pour son engagement citoyen pour l’Éducation de la fille et la qualité de la préparation de cet atelier. Plusieurs panels étaient au menu de cet atelier.
Pour rappel, la journée internationale des droits des femmes est placée cette année sous le thème : «Je suis de la Génération Égalité : Levez-vous pour les droits des femmes ».