Inauguration de l’hôtel de ville de la commune de Néré Walo

22 January, 2020 - 22:22

La Commune de Néré Walo, située à l’Ouest de Kaédi et collée au Brakna, étrenne son hôtel de ville. L’infrastructure, réalisée sur fonds propres, a été inaugurée le vendredi 17 janvier 2020 en présence du Directeur des Collectivités territoriales, représentant le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Abdi ould Horma, de l’adjoint  au wali du Gorgol assurant l’intérim du chef de l’exécutif régional, du Hakem de la Moughataa, des maires des  communes  de Kaédi et de Djewol, des responsables des services régionaux de sécurité et de nombreux invités, venus des communes environnantes et même du Sénégal voisin.
Devant une foule immense, résultat d’une population fortement mobilisée, le maire de la commune, Athie Abdoul Elimane, par ailleurs cadre à la Banque Centrale de Mauritanie (BCM), a mis en exergue l’importance de l’événement et exposé une série de réalisations rendues possibles grâce à  une gestion saine, transparente et une intelligente stratégie de mobilisation des ressources financières auprès de différents partenaires nationaux et étrangers.
Une allocution à travers laquelle M. le maire a déclaré : « je suis particulièrement honoré et ému d’ouvrir cette séquence historique servant de cérémonie d’inauguration d’une infrastructure destinée à abriter notre administration municipale, plus de 2 décennies après la création de la mairie. Mais avant tout, avec votre aimable autorisation, honorables autorités administratives et chers invités, je voudrais vous présenter la commune de Néré Walo. Du point de vue géographique, notre territoire est limité à l’Ouest par la wilaya du Brakna, au Nord et Nord/Est par la commune de Ganki, à l’Est, le territoire de la commune de Kaédi et au Sud, le fleuve Sénégal.

Réalisations importantes
Au plan humain, la population est estimée à un peu plus de 11.000 habitants. Pour ce qui concerne l’infrastructure dont la mise en service nous réunit aujourd’hui, il s’agit d’un complexe constitué de cinq (5) bureaux et une salle de réunion, une buvette, une loge gardien et un mur de clôture. La réalisation a nécessité la mobilisation d’une enveloppe globale de 2.246.000 ouguiyas, soit 22.446.610 MRO, sur fonds propres. Les travaux ont duré 3 ans et 4 mois ».
 Poursuivant son allocution, l’édile de la commune  Néré Walo a ajouté «qu’au-delà de cet important acquis sans apport extérieur, il faut signaler que notre commune a pu mobiliser  d’autres financements auprès de différents partenaires. En effet, dans le cadre de la coopération entre notre pays et le Japon, la représentation diplomatique de ce partenaire à Nouakchott a construit l’école fondamentale de Woloum Néré pour une enveloppe de 3,1 millions d’ouguiyas, soit 31 millions de MRO. Cet ouvrage scolaire est composé de six (6) salles de classes répondant aux normes standards, deux (2) blocs de latérite (un réservé aux garçons et l’autre aux jeunes filles) et d’un mur de clôturé.
 L’agence  Nationale TADAMOUN a financé le Centre de Santé du village de Sylla à hauteur d’un plus de 2,4 millions d’ouguiyas, soit 24 millions de MRO
Le Programme Vaincre a réalisé une salle de classe à Ndiaffane Dioké, pour un coût 500.000 ouguiyas, soit 5 millions de MRO. Dans la même localité, l’Agence Nationale TADAMOUN a également construit quatre (4) salles de  classes, un bloc administratif  et un mur de clôture».
Il faut ajouter à ces réalisations dans le domaine des infrastructures,  indispensables  à la vie quotidienne des populations des actions à caractère social, sous forme de subvention « achat de 90 tables pour une valeur de 216.000 ouguiyas, soit 2.160.000 MRO, au profit de l’école fondamentale de Woloum Néré, 50.000 ouguiyas, soit 500.000 MRO en faveur des mosquées, 30.000 ouguiyas, soit 300.000 MRO pour les Mahadras, les écoles 29.500 ouguiyas, soit 290.000 MRO, financement d’activités sportives et culturelles à hauteur de 90.000 ouguiyas, soit 900.000 MRO ».
A signaler que la commune de Néré a également acquis un véhicule de quarante (40) places pour le transport des élèves.
Toutes ces  actions ont été menées dans un contexte d’extrême rareté des ressources  avec une commune dont l’économie et dominée par un secteur informel basé sur l’agriculture traditionnelle, et à un degré nettement moindre, l’élevage, conjugué à un énorme  déficit de ressources humaines.
Ce qui montre qu’avec la volonté, une gestion  transparente et une organisation rationnelle, les communes rurales peuvent parfaitement jouer  leur partition dans la lutte contre la pauvreté, contribuer à la fourniture des services de base et jouer pleinement le rôle de complément de l’action de l’Etat.
C’est là, le véritable sens de l’option de la décentralisation dans une région du Sahel en proie à une insécurité galopante dont l’une des principales causes est l’absence de l’Etat dans plusieurs zones, et des populations abandonnées.

S.A