Rapports heurtés entre footballeurs et arbitres : à qui la faute ?

16 January, 2020 - 00:56

Les footballeurs mauritaniens sont-ils indisciplinés ou les arbitres ont-ils la gâchette facile ? La phase aller révèle une forte tendance  à de sérieux problèmes entre les uns et les autres. Les chiffres sont effarants.

En treize journées, 358 cartons jaunes ont été infligés, soit une moyenne de 28 cartons par journée de sept matchs. 27 cartons rouges dont 13 récidives et 14 directs. Force est de constater qu’en Mauritanie, footballeurs et arbitres entretiennent, ces dernières années, des rapports heurtés, source de tensions récurrentes dans les compétitions nationales. Rien n’est entrepris pour dégeler cette guerre froide et le réchauffement ne semble pas pour demain.

Suspendu six mois fermes assortis d’une amende de 8.000 MRU, le gardien du FC Tevragh Zeïna Namory Diaw bénéficie d’un vaste élan de solidarité de ses partenaires en équipe nationale et en club, ainsi que de bon nombre de footballeurs. Ces derniers pointent un doigt accusateur sur l’arbitre Bouh ould Abdel Aziz et jettent l’opprobre sur le reste de la corporation. Quant à l’opinion sportive sidérée, dans son écrasante majorité, par le comportement de Namory, elle approuve le verdict prononcé par la commission de discipline et espère que cela servira d’exemple.

C’est dans cette optique qu’une réflexion mérite d’être menée par les  parties prenantes. Il est nécessaire de réunir autour d’une table arbitres, joueurs et dirigeants, en leur faisant comprendre la nécessité d’adopter et de faire respecter des comportements décents, respectueux de l’éthique. La FFRIM doit mener un travail en profondeur. Les clubs faire appel à des arbitres retraités, pour expliquer les règles du jeu (surtout le code disciplinaire rangé dans les tiroirs), et à des psychologues en interne, pour éviter des attitudes déviantes.