Table ronde des acteurs œuvrant dans le domaine des discriminations intersectorielles

14 January, 2020 - 22:04

Lancement, ce mardi 14 janvier 2020, au siège de SOS Esclaves (sis Socogim ps) d’une Table ronde des acteurs œuvrant dans le domaine des discriminations intersectorielles (minorités, handicaps et droits humains). Cette rencontre est initiée conjointement par Minority Right Group International (MRG) et SIDA (Agence Internationale Suédoise de Coopération pour le Développement) et ses partenaires mauritaniens AFCF et  SOS Esclaves. Objectifs assignés : introduction à la notion de discrimination intersectorielle ; comprendre les dynamismes entre les ONGs et explorer les possibilités de collaboration. Objectif à court terme sera mapping sur les ONGs qui travaillent sur les discriminations intersectorielles. Tandis qu’à court terme, il s’agira de financer des projets. Il s’agira globalement, explique Julie Barriere assistante programme à  MRG, de réduire les inégalités en ciblant les personnes vulnérables pour leur permettre d’accéder à une autonomie. Durant les deux jours de sessions, les différents acteurs noueront un dialogue
sur les possibilités ou non de travailler en commun sur les multiples discriminations  notamment celle double de femmes en situation de handicap.
Après avoir souhaité la bienvenue aux participants, le président de SOS Esclaves Boubacar Messaoud  a salué cette heureuse initiative  qui vient, dit-il, à point nommé compte tenu des attentes  et de la persistance de  la situation. Pour lui,  les esclaves sont dans une situation de handicap en faisant ressortir la proximité. « Les esclaves vivent aussi dans l’handicap », a soutenu le leader de SOS Esclaves. Enfin Boubacar Messaoud espère que les participants tireront un meilleur profit de cette rencontre. A son tour, le président de la Fédération nationale des organisations de personnes handicapées Lehbouss Ould ElId, il a d’emblée remercie les participants pour leur présence significative, malgré un voyage éprouvant et salué « l’effort effectué par Boubacar Ould Messaoud d’assister à cette session, en dépit de son état de santé. Il a mis en exergue l’importance de cette rencontre avant d’évoquer le déficit  noté dans un environnement défavorable. Pour Lehbouss ould ElId , l’applicationdes protocoles et conventions ratifiés par la Mauritanie serait à même de permettre l’avènement d’une justice sociale au profit des personnes en situation de handicap.
Lui succédant la président de l’AFCF, Mme Aminetou Mint Moctar a rendu un vibrant hommage aux doyens Boubacar Ould Messaoud, Mamadou Sarr, secrétaire exécutif du FONADH, Tambo Kamara, président de l’ADSIM et Lehbouss Ould ElId pour les actions menées en matière de droits humains. «Vous êtes les symboles de la lutte pour la promotion des droits de l’homme et des personnes handicapées», a-t-elle magnifié.
Dans le sillage du président de SOS Esclaves, celle d’AFCF a rappelé que « les esclaves souffrent d’une somme de handicaps ». Il est important, à son avis, d’arriver à une autonomisation aussi bien des personnes en situation de handicap que des esclaves. « Pour cela, l’Etat doit promouvoir des politiques et stratégies adéquates pour arriver à cette indépendance », a-t-elle indiqué. Selon elle, les échanges et le partage d’information durant les deux jours de tables rondes constitueront le début d’une coordination pour arracher les droits de ces franges ».
Enfin, Julie Barriere a salué l’existence en Mauritanie d’une vraie vie de société civile ainsi que l’exemplarité de l’étroite collaboration notée entre AFCF et SOS Esclaves.
Enfin, les différentes ONG nationales devront exposer sur les réalités de terrain.