Enlèvement des ordures de Nouakchott : Le CDHAH joue une partition difficile à Sebkha

8 November, 2014 - 19:47
Pelle à la main, entourée du commissaire adjoint et de l’ensemble du personnel de son département,  la commissaire aux droits de l'homme et à l'action humanitaire (CDHAH), madame Aichetou Mint Mhaiham  mettait, comme on dit la main à la pâte.  Elle rassemblait, protection au visage,  les ordures et aidait à les mettre dans un sac ou une brouette.
 La scène se passait ce samedi  matin,  vers 10 heures,  à l’entrée du grand marché  de Sebkha et d’El Mina, sur l’axe menant vers l’arrêt des bus. C’est là que se sont donnés rendez-vous pour la troisième semaine  de l’opération d’assainissement de la capitale, le personnel du commissariat. On avait du mal à  distinguer madame la commissaire parmi les groupes de balayeurs.
 « Nous sommes là pour la troisième semaine, avec la même ardeur, la même abnégation, la même détermination pour rendre attractive notre capitale, conformément aux instructions du président de la République », a expliqué au reporter du Calame la commissaire.
Une tâche très difficile reconnaît la commissaire, son département a hérité  de l’une des zones les plus difficiles à assainir : certains grands axes  et les alentours  du  grand marché de Sebkha.  Outre le marché et  ses alentours qui génèrent  chaque jour, des centaines pour ne pas dire des milliers de tonnes d’ordures,  Sebkha est bâti  sur  une zone marécageuse, avec des lacs, des  rues et ruelles difficiles d’accès,  des garages, des restaurants, des ateliers de toutes sortes, des  eaux usées déversées n’importe où, n’importe comment dans les rues, une circulation particulièrement  difficile   de véhicules et de charrettes.Toutes  choses qui  rendent la tâche difficile au personnel  du commissariat. Enlever des ordures dans ces conditions  exige,  comme le dit la commissaire beaucoup d’engagement et de détermination.  Et madame la ministre d’indiquer : « nous avons eu  à exhumer, au cours des deux premières semaines de travail  des ordures qui datent  de très longtemps.»
Depuis le démarrage de la cette opération,  le CDHAH a déjà  assaini plusieurs  axes: celui allant du robinet 10 aux  anciens jardins maraîchers, du quartier administratif aux alentours  du marché  thieb Thieb où copeaux, ferraille, écailles de poissons,  jonchent, parfois dans l’eau  les rues, de l’hôtel Coumby Saleh à l’arrêt des bus, du stade de Sebkha aux alentours du marché du 5e (zone écailleurs de  poissons). « On a parfois  l’impression  que certaines  parties  de ce grand bourg n’ont  jamais reçu un coup de balai»,  nous a confié  la commissaire.
Parallèlement à ce grand coup de balai, les balayeurs procèdent au traitement antiseptiques des zones  assainies, signale madame la commissaire.
Signalons qu’avant de démarrer Sebkha, le personnel du CDHAH a procédé pendant deux jours à l’assainissement des alentours de son siège (ancien SONADER, près BB) et le marché  mitoyen des meubles.