UPR : un pilote nouveau aux commandes !

29 December, 2019 - 15:08

L’Union Pour la République (UPR) a été dotée d’un  nouveau président. Sidi Mohamed Ould Taleb Amar, jusque là Dg de la SNDE  a été élu par acclamation, président du principal parti de la majorité présidentielle, au cours de la première journée du congrès de ce parti, tenu le samedi 28 décembre 2019. C’est une surprise pour de nombreux observateurs, on attendait tout sauf celui-là. En effet, plusieurs noms avaient été avancés  par différents organes de presse et d’autres observateurs. Mais un ancien ministre nous avait laissé entendre que le président ne révélera le nom de son poulain qu’à la dernière minute. Visiblement  c’est ce qui fut fait.  Ghazwani  a donc déjoué tous les pronostics  en portant son choix sur  un cadre de Timbédra, alors que des observateurs prédisaient  l’élection d’un cadre du Brakna, du Gorgol  ou du Guidimakha, parce que le président est issu de l’est. Une logique  stratégique  voire  géopolitique. Mais Ghazwani a n’en a cure,  il a opté pour une raison électorale peut-être. L’est est considéré jusqu’ici comme étant le réservoir électoral, ce que les statistiques des dernières élections ont, semble-t-il, déconstruit.

Dans tous les cas, Ghazwani a choisi un homme pas du tout connu dans l’arène politique même s’il a été ministre et ambassadeur. Pour quelle raison ? L’avenir proche nous le dira. Un observateur averti nous a déclaré la veille du congrès que Ghazwani ne choisirait qu’un homme à son image. Un homme  de consensus pour piloter le parti, en l’élargissant, en  maintenant sa cohésion et  en rassurant les mauritaniens. Alors, Ould Taleb Amar est-il cet oiseau rare dans ce pays ? On le saura sous peu.

Pour le reste, on aura noté l’arrivée  au poste de 4e vice président  du désormais ex président du parti  ADIL, l’ancien premier  ministre Ould Wagf dont le parti s’est  sabordé dans l’UPR, la veille de la tenue de son congrès, retour  de Mohamed Yahya Horma, élu 2e vice-président dont le nom avait été cité comme potentiel président, de Khalil Teyib,5e vice-président et  depuis peu, grand pourfendeur d’Ould Abdel Aziz et enfin, l’entrée  dans ce cercle de vice-présidents, de  Djinda Ball, devenue 3e vice-présidente. Ghazwani l’a préférée à  de nombreux  caciques de la communauté négro-africaine. 

Il faut enfin noter l’absence de certains barons du régime d’Ould Abdel Aziz, notamment Ould Maham. Un conseil national de 335 membres, avec comme toujours, un dosage tribalo-ethnico-régional.