Faits divers… Faits divers… Faits divers…

18 December, 2019 - 23:31

Un père de famille blessé par des malfaiteurs

Nous avons de cesse de le répéter : la zone Sud-est de Nouakchott est une des moins sûres et des plus dangereuses de Nouakchott. Il est vraiment risqué de s’aventurer la nuit dans El Vellouja, Mellah et Tarhil. Tout genre de crime y est commis, presque quotidiennement. Des bandes de délinquants et criminels y opèrent sans se soucier des autorités qui fournissent pourtant  d’énormes efforts à sécuriser les citoyens. Vols, cambriolage, viols, braquages et agressions sont monnaie courante en ces quartiers éloignés du centre-ville. Des dizaines de personnes furent poignardées au cours des mois passés à Mellah. Un aliéné mental y tenta d’égorger un gosse. Heureusement, on put intervenir à temps, sauvant celui-ci de justesse.

Non loin du fameux stade dudit quartier, une famille dort paisiblement vers quatre heures du matin, en ce dimanche 15 Décembre, quand le père est réveillé en sursaut par le fracas de la porte d’entrée qu’on force. Quatre gaillards au teint foncé armés de machettes et poignards font soudain irruption dans la maison. Infligeant au père quelques blessures, heureusement légères, à l’épaule et au bras, pour le tenir en respect, ils font ensuite le tour des chambres, s’emparent de tout ce qu’ils peuvent emmener et disparaissent dans l’obscurité. Vers six  heures du matin, le père de famille victime s’en va porter plainte au commissariat de police Toujounine 4.

 

Un épicier braqué

Toujours à Mellah, vers trois heures du matin du même weekend, une épicerie du secteur 2 est encore ouverte. L’épicier et son aide somnolent en l’attente d’éventuels clients, toujours possibles en veille de jours fériés. Tiens, voici une voiture qui s’arrête à l’entrée. Trois jeunes hommes de teint clair en descendent. Au moment de pénétrer dans la boutique, chacun d’eux sort une machette. « Qui bouge  meurt ! », menacent ils. Glacés de peur, l’épicier et son second ne bronchent plus. Les trois bandits vident le tiroir et s’emparent d’un gros lot de cartes de recharge, avant de déguerpir en toute hâte. Le pauvre épicier referme aussitôt les portes de son commerce. Le lendemain, il part à la police. La bande a commis d’autres agressions la même nuit. Aux dernières nouvelles, elle court toujours.

 

Le tir de Tevragh Zeïna est sans fondement

Samedi 14 et Dimanche 15 Décembre, des sites électroniques d’information publient une dépêche urgente obtenue, affirment-ils, ‘’de sources dignes de foi’’ une femme a tiré sur son mari avec pistolet de son neveu gendarme. Elle accuse son conjoint d’avoir épousé une seconde femme à son insu. Le tir aurait blessé le mari.

Nous avons contacté plusieurs sources de la police à Nouakchott pour vérifier l’info : aucune  n’est au courant d’une telle affaire. À commencer par la brigade des recherches du banditisme (BRB) du commissariat spécial de la police judiciaire qui doit être automatiquement et immédiatement informée de tout crime perpétré à Nouakchott, afin d’en préparer l’enquête. Bref, cette histoire est dénuée de tout fondement. L’opinion ne cesse d’être intoxiquée par de telles fausses informations relayées trop hâtivement par des media avides de scoop.

Dommage pour la crédibilité et la déontologie de notre profession ! Prendre juste ce qu’il faut de temps pour vérifier – et c’est très simple – la véracité d’une information avant de la publier ne coûte pas grand chose et l’on perd bien plus à se précipiter.

Mosy