Nominations au sein de la police et de l’administration : Le début de quelque chose ?

1 November, 2019 - 11:47

La direction générale de la Sûreté nationale a procédé à un vaste mouvement au sein de ses directions nationales et régionales. Ce mouvement aura été marqué par le départ d’officiers réputés proches  pour ne pas dire confidents de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz. Parmi les partants, on  note la disgrâce de patron de la sureté d’état et celui de la brigade  de lutte anti-drogue. Pour certains observateurs, le départ de ces officiers des postes stratégiques pourrait marquer le début d’une révolution ‘’méguetienne’’ au sein de la police. Ce général  trois étoiles très proche du nouveau président de la République  répondrait aux nombreuses attentes et de la police et des citoyens. En effet, notre police nationale traine une mauvaise réputation auprès des citoyens mauritaniens, ce qui lui a valu d’être déchargée de la gestion de la circulation urbaine confiée depuis quelques années au GGSR qui n’a pas réussi à mieux faire. Espérons que le général saura redonner à la police, au cours du premier mandat du nouveau président, son rôle d’antan. Et surtout sa dignité et le respect de ses concitoyens.

 Il reste cependant au premier policier de Mauritanie de faire de ce corps  comme  d’autres d’ailleurs, une police  républicaine, une police représentative de toutes les composantes du pays. En effet, en scrutant ce mouvement, on déplore l’absence de la composante noire du pays. Il y a quelques semaines,  une autre promotion au sein de la police et des autres corps avait suscité une indignation au sein de  cette composante. La responsabilité n’incombe certes pas  entièrement à Ghazwani. En effet, bien avant  lui, certains chefs de  corps  avaient poussé le culot jusqu’à zapper des recrutements une partie de leur concitoyens,  force aujourd’hui est de reconnaître qu’il a un gros rôle à jouer pour restaurer l’image de la police.

Côté civils, on note également le départ des directeurs généraux de la SOMELEC, de la SMH, de la SNDE comme la directrice de cabinet du PM, tous connus pour être très proches de  l’ex président. Ces nominations interviennent au moment où  les soutiens du nouveau président réclament des changements et donc des places. En procédant à ces mouvements,  Ghazwani  que ses soutiens  accusent de lenteur,  commence, semble-t-il , à  mettre en place son puzzle.