Samba Thiam salue la chute de Compaoré

5 November, 2014 - 11:22

Les événements d’Ouagadougou, à l’origine de la chute du régime de Blaise Compaoré, représentent un  nouvel épisode du long feuilleton  «d’un printemps noir » qui a fait irruption dans l’histoire du continent au début des années 60, selon une analyse de  Samba Thiam, président des Forces Progressistes pour le Changement (FPC)-un mouvement de l’opposition mauritanienne issue de la mouvance nationaliste négro-africaine.

S’exprimant mardi au cours d’une conférence de presse,  M. Thiam  a exprimé « une immense sympathie pour le peuple burkinabé, en particulier sa jeunesse, qui a décidé de prendre son destin en main.

Je suis fier du printemps noir, qui je le rappelle, a commencé à Sharpeville (Afrique du Sud) en 1961, et s’est poursuivi avec la révolte du peuple malien contre la dictature de Moussa Traoré en mars 1991, pour reprendre avec la jeunesse sénégalaise, opposée à une modification constitutionnelle taillée sur mesure par le président  Abdoulaye, le 23 juin 2011.

Ces événements doivent servir de leçons à tous les despotes, y compris les dictateurs arabo africains ».

Il interpelle ainsi de nombreux chefs d’Etat africains, à l’orée  de la limitation  prévue par la loi fondamentale  et tentés de contourner la forclusion par un possible braquage sur la constitution.

Dans la foulée, le président du FPC a affirmé « que les armées africaines, à quelques exceptions prés, ont toujours constitué un boulet aux pieds des peuples, au même titre que les armées sud-américaines dans l’histoire des dictatures sur ce continent ».