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10 October, 2019 - 01:34

Tiguint : Les cambrioleurs de l’agence Somelec coffrés

Naguère havre de paix pour ses habitants et ses hôtes, Tiguint vit, ces derniers temps, un inquiétant climat d’insécurité. La vie dans cette localité a complètement changé, depuis qu’elle est devenue lieu de villégiature de vacanciers. De nombreux dépravés et délinquants y circulent, ce qui lui vaut d’être taxée de « Petit Nouakchott ». Vols, cambriolages, agressions et viols y font lot quotidien, au nez et à la barbe de la brigade de la gendarmerie qui s’y est fixée, voici quelques années.

Il y a deux semaines, un vendredi, l’agence de la SOMELEC est dévalisée en plein jour,  alors que tout le monde est occupé à la prière de Joumoua. Dix millions d’anciennes ouguiyas sont emportées. L’enquête aussitôt ouverte par la gendarmerie n’a pas donné grand-chose.

Il y a quelques jours, un homme se présente à la brigade et déclare se rendre volontairement. Ce mécanicien de la ville affirme être complice d’une bande venue de Nouakchott pour accomplir ledit cambriolage. Il avait convenu de les aider à forcer la grande porte et le coffre-fort de l’agence, en contrepartie de la moitié du butin. Mais ses complices l’ont roulé dans la farine, aussi choisit-il de les dénoncer. Tous les éléments de la bande en fuite ont été cueillis à Nouakchott. Ils ont reconnu avoir également effectué des vols et braquages à Rosso.

 

Rosso : Un épicier braqué blessé

Apparemment ces bandes de malfaiteurs mobiles courent partout. La ville de Rosso a connu, elle aussi, de telles nuits d’insécurité, avec des voitures chargées de jeunes malfrats circulant tardivement la nuit du côté des magasins et grandes boutiques, à l’affût de la moindre occasion de voler ou agresser.

Il y a quelques jours vers trois heures du matin, un épicier à l’entrée de la ville se retrouve seul dans sa boutique, ses amis dormant dans la concession. Une voiture s’arrête et trois jeunes hommes en descendent. Ils demandent une cartouche de cigarettes et des cartes de recharge. « Faites sortir l’argent » répond l’épicier. Pour toute réponse, l’un d’eux lui assène une gifle. Il la lui rend aussitôt. Les autres l’entourent et le rouent de coup, avant de l’abandonner, sans connaissance et baignant dans le sang. Lorsqu’il est secouru un peu plus tard, on remarque que le tiroir-caisse a été vidé.

 

Un dangereux marché

Pour obtenir une marchandise de qualité « seconde main » à Nouakchott, une seule adresse : le marché « Tieb-tieb » ou « marché aux puces ». On y vend de tout à des prix abordables. Beaucoup de ses boutiques sont tenues par des gens honnêtes et sans problèmes. D’autres commerces et étalages sont plus douteux. Chaque jour, des séances de « wanter » ou vente à bas prix sont organisées en plein air, devant une nombreuse assistance. Les voleurs y écoulent souvent leur butin... jusqu’à l’arrivée soudaine d’un agent de police qui voit tous ces moineaux s’éparpiller. Plaque tournante de la distribution du soum-soum, c’est aussi celle de la plupart des récidivistes en liberté. Les jeux de hasard et autres activités suspectes y sont monnaie courante, ce qui provoque parfois de violentes bagarres, conclues banalement par des blessures, plus rarement mort d’homme. Les pickpockets  y trouvent aussi leur compte. Aussi les autorités ont-elles ouvert un commissariat à proximité : Sebkha 2 ; avec, contigu au marché, un poste fixe qui ne chôme jamais, occupé qu’il est, quotidiennement, à arrêter des suspects et autres malfaiteurs recherchés.

Mosy