Faits divers… Faits divers… Faits divers…

26 September, 2019 - 00:26

Un bambin grièvement blessé par un fou 

Tout le monde le sait et nous l’avons sans cesse répété : Nouakchott grouille de fous errants et de débiles qui constituent un très grand danger pour le public. Quand on appelle les policiers pour arrêter un de ces cas, ceux-ci refusent, généralement, prétextant que cela ne relève pas de leur compétence mais plutôt de la protection civile. Mais celle-ci n’intervient qu’en cas d’incendie ou de grave accident. Un aliéné mental  menace-t-il la sécurité publique ? Police et protection civile le laisse agir en toute liberté. Les cas d’agression et de blessure, parfois grave, se multiplient ainsi, sans que nul n’accepte d’intervenir. 

Dimanche 21 Septembre, vers neuf heures, Sidi Mohamed ould Abdallahi, un gosse de cinq ans, joue seul dans une rue jouxtant le stade de Mellah. Soudain, un fou errant le saisit et le couche de force au sol, sort un couteau et commencer à égorger le malheureux. Heureusement, des passants se précipitent, maîtrisent l’aliéné et sauvent le bambin des griffes du forcené, pour l’évacuer d’urgence à l’hôpital Cheikh Zayed. La carotide de l’enfant n’a pas été complètement tranchée, constatent les médecins, s’affairant à lui porter les premiers secours, avant de le transférer en ambulance, toutes sirènes hurlantes, à l’hôpital cardiologique où il est admis au service réanimation. Selon une source médicale digne de foi, la situation de Sidi Mohamed s’est stabilisée et son pronostic vital n’est plus engagé, al hamdoulillahi ! En 2004, rappelons-le, un fou étranger avait tué un enfant à l’îlot K.

 

La fourrière municipale

Le quartier « Virage Dik » de Tin Soueïlim est bien calme, un matin de ces derniers jours, vers neuf heures. Quelques rares passants parcourent la rue principale. Soudain, une fourgonnette s’arrête, près d’un troupeau de chèvres qui broutent un tas d’immondices. Trois hommes descendent du véhicule, s’emparent de quelques-unes et les embarquent. Paniquées, les autres chèvres s’enfuient, poursuivies  par les hommes qui finissent par en saisir trois autres. Des femmes accourent pour essayer de libérer les animaux maintenant enfermés à l’arrière de la fourgonnette. « Rendez-nous nos chèvres ! », exigent-elles. « Bah ! Nous sommes des fonctionnaires municipaux. On nous a ordonné d’embarquer tout animal errant dans les rues ».

Cette scène se répète, le même jour, en d’autres quartiers de la ville. Les propriétaires des chèvres et moutons embarqués se rendent tout d’abord dans leur mairie respective et y entendent dire qu’aucune équipe n’a été envoyée pour embarquer les animaux errants, depuis les dernières élections ou le conseil régional a remplacé le conseil urbain. Comprenant qu’ils se sont fait rouler par des escrocs, les plaignants s’adressent alors à la police. Celle-ci a déjà reçu des dizaines de plaintes à ce sujet. Un bus a embarqué pas mal de bêtes à Arafat, une semaine plus tôt. Un véhicule à trois pneus de marque chinoise (WAW) a été vu à plusieurs reprises embarquant lui aussi des chèvres « pour les mettre en fourrière »,  affirmaient de prétendus fonctionnaires municipaux.

La police a ouvert une enquête et raflé  certains suspects précédemment accusés de vol de bétail. Leur audition n’a pas jusqu'à présent fait progresser l’enquête. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on a affaire à une bande organisée de professionnels qui écoulent apparemment leur butin hors de Nouakchott.

 

Une bande s’empare d’un véhicule

Comme tout le monde le sait et beaucoup le subissent, le vol de voitures est devenu un phénomène très courant à Nouakchott. Des dizaines de véhicules disparaissent, chaque jour et nuit partout dans la ville. Certaines voitures sont parfois retrouvées, d’autres disparaissent pour de bon. Les voleurs agissent en bandes, ont leurs garages secrets où ils refont la peinture pour métamorphoser le véhicule afin de le revendre. Certains de ces bandits sont célèbres, comme Moissa « Chassis » ou « El Vervar ».

Le phénomène connaît, ces jours-ci, sa nouvelle version 2019 : le rapt des voitures. Modus operandis avec l’exemple suivant : une Toyota Avensis appartenant à un homme d’affaires arpente l’axe Soukouk, non loin du  fameux supermarché « Atac El Kheir », à une heure tardive du Samedi 19 Septembre. Son chauffeur vient de déposer quelqu’un dans les parages. Soudain, deux jeunes hommes, apparemment désireux de traverser la chaussée, lui font signe de ralentir. Alors que la voiture ralentit, ils ouvrent les portières et embarquent en une fraction de seconde. Et de pointer deux  poignards au cou du chauffeur en lui ordonnant de se garer. Effrayé, il s’exécute aussitôt et le voilà aussitôt balancé hors de la Toyota, un des gredins prend sa place et hop ! Les voilà déjà au loin. Aux dernières nouvelles, les agents de la BRB auraient retrouvé la voiture et arrêté les deux malfaiteurs.

Mosy