Les responsables et cadres de l’Union des Forces de Progrès (UFP-opposition) favorables à Mustapha ould Bedredine, en crise ouverte avec la ligne officielle du parti, ont contesté les sanctions prises la semaine dernière à l’encontre de certains d’entre eux, jeudi après-midi au cours d’un point de presse organisé dans un hôtel de Nouakchott.
Une rencontre avec la presse à l’occasion de laquelle Kadiata Malick Diallo députée, qui fait l’objet d’une suspension de 3 mois, a défendu la thèse suivant laquelle « les sanctions ne peuvent pas constituer une solution face à la crise actuelle. Il faut éviter l’escalade. Le salut passe par un retour à la ligne originelle et historique de l’Union des Forces de Progrès (UFP) et du Mouvement National Démocratique (MND) ».
Ainsi, la crise au sein de la formation de l’opposition historique, symbole de la gauche en Mauritanie, renvoie de plus en plus l’image d’un dialogue de sourds, avec une direction qui dénonce « le fractionnisme et l’indiscipline » alors que certains responsables et cadres condamnent « une majorité automatique» accusée d’avoir dévié « de la ligne originelle ».
Les Mauritaniens iront donc aux urnes le 29 Juin pour réélire le président Ghazwani. « Pourquoi lui et pas un autre ? », serait-on tenté de se demander. Tout simplement parce que c’est une élection sans enjeu. Il n’existe, à ce jour, aucun candidat capable de lui porter contradiction.