Les députés valident la DPG

8 September, 2019 - 13:27

Les députés mauritaniens ont validé sans grande surprise la déclaration de politique générale du gouvernement que leur a présentée le 5 septembre 2019 le premier ministre Ismail Ould Bedde Ould Cheikh Sidiya. Ainsi 128 députés ont voté pour cette DPG, alors que 19 ont voté contre et que 2 parlementaires ont choisi la neutralité. Après la présentation de sa politique, le Premier ministre a répondu samedi aux questions qui lui ont été adressées par les députés de l'Assemblée nationale. Dans ses réponses, il a promis d'ajouter les propositions et recommandations pertinentes formulées par certains députés au contenu de sa déclaration de politique générale. Cet exercice traditionnel du passage du PM devant les députés a coïncidé avec la désignation très controversée de l'ancien ministre de l'économie et des finances, Mokhtar Ould Diay au poste d'administrateur directeur général de la très importante société nationale industrielle et minière (SNIM) qui connait depuis quelques temps des problèmes conjoncturels et structurels. C'est depuis quarante jours que le président Mohamed Ould Cheikh Ghazwani est au pouvoir. Son investiture a suscité quelques espoirs de rompre avec onze ans de gestion très approximative des affaires publiques avec des hommes d'une époque que beaucoup de Mauritaniens veulent oublier. Après la validation de sa déclaration de politique générale, le gouvernement devrait maintenant entrer dans le vif du sujet à travers la mise en œuvre des stratégies et programmes qui lui permettraient d'honorer les engagements de campagne sur la base desquels son président a été élu. Les observateurs attendent de pied ferme les prochaines nominations aux postes de secrétaires généraux, de conseillers, chargés de mission ou autres directeurs généraux d'établissements comme le Port de Nouakchott ou le Trésor et la Comptabilité publique pour savoir si l'ère Ghazwani est une ère de rupture avec l'ancien régime ou de continuité des pratiques du président Mohamed Ould Abdel Aziz qui a déclaré quelques jours avant son départ du pouvoir qu'il sera encore toujours là pour s'assurer que l'œuvre de construction ou de décontamination, c'est selon, a bien été respectée par ses successeurs.