Le dépistage du VIH-SIDA, un impératif avant mariage

30 October, 2014 - 01:32

Le SIDA est une maladie qui s’attaque principalement aux personnes les plus sexuellement actives. Depuis son apparition, il ne cesse de priver nombre de familles d’un ou de plusieurs membres chers. La pandémie du SIDA ne distingue personne (grands et petits, hommes et femmes), elle n’arrive pas qu’aux autres. La Mauritanie n’est pas plus épargnée que les autres pays. Aucune portion de son territoire national n’en est exempte. Le croire serait bien naïf ! Malgré moult campagnes de sensibilisation, à la radio, à la télévision, dans les quartiers des grandes villes et villages, salles de classe, pancartes au bord des rues, thés-débats et autres animations, informant les population des modes de transmission et moyens de prévention, le SIDA est là et bien là. Encore vivaces, des pratiques d’un autre âge lui font de jolis draps. Incontestablement, certaines traditions ancestrales sont vectrices de maladies contagieuses. Trop de conjoints s’accouplent sans vérifier leur statut sérologique et les conséquences en sont, parfois, irréversibles.

Un couple de Sélibaby a, récemment, payé de tels pots cassés. Au lieu de procéder à des analyses avant de consommer le mariage, les tourtereaux ne s’y sont résolus qu’après maintes tergiversations et moult hésitations, après les noces. A la surprise générale, les voilà déclarés séropositifs, par plusieurs laboratoires. Comment sauver ce couple ? Chacun accuse l’autre de l’avoir contaminé. L’une des victimes est un professionnel de la santé mais son présumé souci de précaution – déontologie médicale oblige – exclut-il les affres de la libido ? Sinon, les aléas d’un métier risqué, la contamination accidentelle au contact d’un séropositif ayant été souvent constatée. Quoiqu’il en soit, ce qui est fait est fait. L’erreur commise est fatale et va se payer cash. Remords et chagrin, vies pour de bon compromises. Certes, l’erreur est humaine mais il eût été simple de ne pas la redoubler. Il suffisait que les promis se soumettent au dépistage, avant de consommer leur union. Mieux, avant même d’en annoncer l’éventualité…Bref, cette parenthèse amoureuse de courte durée – moins de deux mois – s’est soldée par un divorce. De quoi relancer le débat sur la longévité des mariages en Mauritanie. Ne se marie-t-on pas pour le meilleur et pour le pire ? Mais que recommande l’islam, en cas de maladie avérée d’un des conjoints ?

Alassane Mamadou Sy