En quittant chez lui ce vendredi 5 juillet 2019 aux premières heures de la matinée, le jeune Ely Ould Mohamed Mahmoud (14 ans) ne savait qu’il était entrain de vivre ses derniers instants. Fils d’un célèbre boucher de la ville, Mohamed Mahmoud Ould Sid’El Moctar dit Telli, cet élève d’une école coranique avait l’habitude de s’activer aussi dans ce secteur.

Ce matin, il avait accompagné son ami Dah Ould El Hacen (16 ans), lui aussi fils d’un boucher. Celui-ci avait juste fini d’égorger une bête sur la façade nord digue de la protection de Boghé Escale (près de la BNM) quand Ely le taquina : « cette bête n’est pas morte !». Cette plaisanterie de mauvais goût servit de prétexte à Dah d’agiter son couteau le plantant par inadvertance (selon certaines sources) sur le sternum de son ami Ely. Transporté d’urgence au Centre Médical de Boghé, il n’a pas survécu à ses blessures. Le Procureur de la République et le commissaire de Boghé se sont présentés vers 10 heures pour faire la lumière sur ce meurtre.

Cet évènement malheureux relance le débat sur l’anarchie qui caractérise les abattages d’animaux  destinés à l’approvisionnement des marchés en viande. En dépit de l’existence d’un abattoir municipal, on ne peut compter le nombre d’abattoirs clandestins crées souvent près de tas d’immondices exposant les consommateurs à de graves préjudices sanitaires. Cette situation interpelle les autorités judiciaires, sécuritaires (police), sanitaires et municipales.

Brahim O/ Ely Salem

Cp/Brakna