Ould Maouloud dénonce un coup d’état électoral

30 June, 2019 - 18:21

 Mohamed ould Maouloud, candidat de la Coalition  des Forces Démocratiques du Changement (CFDC) à l’élection présidentielle organisée en Mauritanie le 22 juin dernier, a dénoncé les résultats de ce scrutin et la victoire au premier tour de Mohamed Cheikh Ahmed Mohamed Ghazouani, candidat de la majorité, comme « un coup d’Etat électoral » au cours d’une conférence de presse organisée dans la nuit du samedi au dimanche.

Lundi dernier, la  Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI, a annoncé des résultats officiels provisoires donnant  la victoire  à Ghazouani, ancien chef d’état major, ex ministre de la défense et compagnon depuis une quarantaine d’années  du président en exercice,Mohamed ould Abdel Aziz, avec 52,01% des  suffrages. Mohamed ould Maouloud est crédité de 2,46%.

Les  quatre  candidats de l’opposition ont introduit des recours « pour fraude » auprès du Conseil Constitutionnel et demandent l’annulation du scrutin. La décision de la haute juridiction  est attendue la semaine prochaine.

Les trois  autres candidats contestant ces résultats sont Biram Dah Abeid (indépendant-leader abolitionniste), Sidi Mohamed ould Boubacar (indépendant-ancien premier Ministre) et Kane Hamidou Baba (Coalition Vivre Ensemble-CVE).

Pour le candidat de la Coalition des Forces du Changement Démocratique (CFCD) « ces résultats ne trompent personne. Ils sont le produit machiavélique des officines occultes de la fraude érigées en système de gouvernance par le pouvoir en place. Cette forfaiture, qui dépasse l’entendement, rappelle le sort indigne réservé  aux candidats de l’opposition à l’élection présidentielle du 18 juillet 2009 ».

Ces candidat rappelle-t-on, étaient à l’époque  Messaoud ouldBoulkheir, Ahmed ould Daddah et feu Ely ould Mohamed Vall (ancien chef de l’Etat)

Par ailleurs « dans sa fuite en avant, pour faire passer la fraude, le pouvoir tente d’étouffer les protestations légitimes des électeurs en instaurant un état de siège qui ne dit pas son nom et en créant un climat de psychose par une propagande à caractère ethnique sans fondement ».

Le candidat Maouloud a également exigé la libération sans condition de Samba Thiam, leader des Forces Progressiste pour le  Changement (FPC-issues des ancienne Forces de Libération Africaine de Mauritanie/FLAM) et de toutes les personnes arrêtées dans le cadre de la gestion de la crise post électorale.