Le FONADH rappelle le calvaire des déportés au Sénégal et au Mali

21 June, 2019 - 10:11

Le Forum National des Organisations de Droits Humains (FONADH-un collectif d’une vingtaine d’associations) saisit l’occasion de la célébration de la journée mondiale  des réfugiés ce 20 juin 2019, pour rappeler « le sort non enviable de plusieurs milliers de  mauritaniens déportés vers le Sénégal et le Mali » suite à des événements survenus à partir d’avril 1989, à travers une déclaration publiée jeudi soir.
Le FONADH signale à l’opinion nationale et internationale  que « plus de 20.000 personnes souffrent encore  aujourd’hui d’un exil forcé d’une trentaine d’années  au Sénégal et au Mali. Le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’Organisation des Nations Unies(HCR) a effectué un recensement de ces populations, dont la plupart  ne demandent qu’à regagner la mère-patrie».Par ailleurs, ajoute-le-FONADH « leurs compagnons d’infortune, rapatriés dans le cadre du Programme Spécial d’Insertion Rapide (PSIR) mis en œuvre de 1996 à 1998 (environ 35.000 personnes)  et ceux qui s’étaient auto-rapatriés (environ 15.000 personnes)  ont un sort encore moins enviable.
En effet, ces populations n’ont bénéficié presque  d’aucune assistance, et souffrent pour beaucoup d’entre eux, de non accès aux documents d’état civil.
Même les rapatriés dans le cadre de l’Accord Tripartite signé entre les gouvernements de Mauritanie, du Sénégal et l’agence de l’ONU chargée des réfugiés, le 07 novembre 2007 (24.536 individus)  restent insatisfaits des actions en leur faveur, jugées insuffisantes, pour l’installation et la réinsertion économique et sociale ».
Ces populations avaient été  expulsées de Mauritanie vers le Sénégal à la suite d’affrontements ethniques ayant fait  plusieurs centaines de victimes de part et d’autre du fleuve,  servant de frontière naturelle entre les 2 pays en 1989.