Autour d’un Thé : Chers compatriotes.....

11 May, 2019 - 04:48

Voilà que Ramadan est venu ! Bon Ramadan ! Mesdames et messieurs, il faut respecter votre Président. Surtout que maintenant « il a, en lui, les os », puisqu’il va devoir quitter ses responsabilités, dans deux ou trois mois. Normalement. Le Président sortant a exhorté tout le monde à respecter les vertus cardinales du saint mois. Manger hallal. Parler hallal. Applaudir hallal. Danser hallal. Sinon, comme c’est dit dans le hadith, celui qui ne laisse pas le gros mensonge et l’action qui s’en suit, ferait mieux de ne pas laisser son manger et son boire. En tout cas, Allah n’a pas besoin de son jeûne. Alors, à bon entendeur, salut ! Et, comme disent les autres, la première chose avec laquelle commence un certain quelqu’un, c’est sa tête. Le Président sortant dans deux ou trois mois n’a pas dit un mot de politique. Sauf : « Mauritaniens, Mauritaniennes… ». Un peu comme quand une junte militaire prend le pouvoir. Ça commence toujours comme ça : drapeau flottant, hymne national, puis « Chers compatriotes… ». Ensuite tralalala, tralalala. Rien d’autre. Pas de politique. Pas de Ghazwani. Candidaté ni par lui ni par sa tête. Ni par rien d’autre. Ni même pas de parrainages qui semblent faire problème. Comment ça ? Suivez-moi :le parti au pouvoir a fait preuve, en ce début de Ramadan, d’un esprit sans pareil de solidarité, partage et altruisme. Comme il dispose de milliers de conseillers et de centaines de maires titulaires, alors que certains de ses adversaires n’ont presque rien, Il a fait sien l’adage selon lequel celui qui « salit », sans que son voisin ne « salisse », est comme celui qui n’a pas « sali ». Bref, il a pris, sans regarder, une poignée de conseillers et de maires et l’a fourrée dans la marmite de tel candidat. Une seconde, dans la gamelle d’un autre candidat, et une troisième enfoncée, jusqu’à pas possible, dans la casserole bouillonnante d’un encore autre dont la tête était nouée, ne sachant pas où trouver les incontournables parrains conseillers et maires. Mais c’est « inclair », tout ça ! Gens de l’opposition, attention, ne venez surtout pas nous raconter, demain, que telle lettre a sauté ou que telle autre a émigré vers la case Ghazwani ou la maison Aziz ! Pouah, c’est depuis ! Qu’est-ce que c’est ça ? Il ya, dans la majorité, un extraordinaire. Mais il ya, dans l’opposition, deux extraordinaires. Se faire parrainer par la majorité, ça veut dire quoi ? Il ya des maires, au Hodh Chargui entrain de « frapper leur tête », ayant appris qu’ils ont parrainé la candidature d’un candidat candidaté par sa tête,  en haut, et en bas, en bas en bas. C’est un peu ça que les Mauritaniens, Mauritaniennes n’ont pas compris lorsqu’Aziz déclara que Ghazwani avait candidaté sa tête. En haut en haut. Mais, en fait, en bas en bas, il a été candidaté. Le parrainage, c’est un peu comme l’initiative. Parrainer Ghazwani, ce n’est pas comme parrainer non-Ghazwani. Lancer une initiative pour Ghazwani, ce n’est pas comme lancer une initiative pour non-Ghazouani. Si gouverner, c’est prévoir, il faut aussi savoir qu’applaudir, c’est prévoir. Savoir prendre le train en marche. Ne pas être un imbécile, puisqu’il n’ya que les imbéciles qui ne changent pas de camp. De fusil d’épaule. Et que mieux vaut tard que jamais. Les choses ont changé, il faut changer avec, disait un certain Premier ministre, à une certaine députée de l’opposition. Vous savez, la politique, ça ne fait pas « tomber au Paradis ». Et puis, il n’ya pas de gens nés pour rester continuellement opposants. Surtout en ces temps de gare à ta mère, ô dernier ! Plus c’est vite, plus c’est mieux. Alors ,il y aura bien d’autres qui prendront la relève pour faire de l’opposition. Ce n’est, ni plus ni moins, qu’une stratégie pour bien faire la majorité. Qui aime bien châtie bien. C’est exactement qui insulte bien applaudit bien. Ramadan est le mois du Coran, de la Miséricorde et de la Bienfaisance. En ce mois, Satan et ses collaborateurs prennent congé. C’est tant mieux. Comme ça, les initiateurs des initiatives vont baisser pavillon. Salut.

Sneiba El Kory